Séquelles cognitives et psychiques de la Covid-19 : un héritage parfois durable
Selon une étude récente, les personnes ayant été hospitalisées en raison de la Covid-19 éprouvent toujours, deux ou trois ans après l'infection, des troubles cognitifs et psychiatriques. Quelles pourraient être les implications à long terme de ces découvertes?
TL;DR
- Les effets de la Covid-19 peuvent durer plusieurs années après l’infection.
- Des symptômes tels que dépression, anxiété, et problèmes de mémoire peuvent survenir.
- Nombreux patients ont dû changer de métier à cause des répercussions.
La Covid-19, un virus aux séquelles être durables
Des dépressions, des anxiétés, des problèmes de mémoire… Ce sont là autant de séquelles que le virus de la Covid-19 peut laisser, et ce, plusieurs années après l’infection.
Un fardeau lourd à porter
Selon une étude conjointe des universités d’Oxford et de Leicester, publiée dans Lancet Psychiatry, l’impact de la maladie peut être ressenti longtemps après la guérison. Pour le prouver, 475 personnes, qui ont été hospitalisées à la suite de l’infection, ont participé à une série de tests cognitifs.
En comparaison à leur état de santé pré-infection, deux à trois ans après leur rétablissement, ces derniers ont obtenu des scores inférieurs aux tests effectués initialement sur les fonctions cognitives, telles que l’attention et la mémoire.
« Une diminution moyenne équivalente à 10 points de QI a été observée », selon l’étude.
Une majorité de patients touchés psychologiquement
De surcroît, une grande proportion des patients ont notifié des symptômes graves de dépression, d’anxiété, de fatigue et de problèmes de mémoire subjective. Ces troubles tendaient même à s’aggraver avec le temps.
De façon plus alarmante, certains volontaires souffrant de ces troubles 2 à 3 années après leur infection ne présentaient apparemment aucun symptôme au début de celle-ci.
Un impact notable sur la vie professionnelle
Au cours de cette enquête à long terme, il a également été mis en lumière que plus d’un quart des patients interrogés avaient dû revoir leur carrière après leur hospitalisation. En effet, une « mauvaise santé » était la motivation principalement invoquée dans cette démarche de reconversion.
Il a également été révélé que le niveau de rétablissement après six mois permet d’estimer efficacement les symptômes psychiatriques et cognitifs à long terme. D’où la nécessité de repérer et de soigner rapidement les symptômes afin d’éviter les conséquences à long terme.