Six cancers potentiellement favorisés par les pesticides agricoles
Une récente étude révèle une connexion troublante entre l'usage habituel de pesticides dans l'agriculture et une hausse importante du risque de six formes de cancer. Non seulement les agriculteurs sont-ils en première ligne, mais les consommateurs sont également affectés. Cela ne vous donne-t-il pas matière à réfléchir à votre consommation ?
TL;DR
- Une étude lierait l’usage de pesticides à l’augmentation du risque de cancers.
- Les pesticides concernés incluent l’atrazine, le glyphosate et le dicamba.
- L’étude identifie les zones à risque élevé d’utilisation de pesticides.
Les pesticides dans le viseur de la science
Eléments incontournables de l’agriculture actuelle, les pesticides sont aujourd’hui dans la tourmente. Des travaux scientifiques pointent leur potentielle dangerosité sur notre santé.
Une étude, fraîchement publiée le 24 juillet 2024 dans Frontiers in Cancer Control and Society, nous en apporte une nouvelle preuve en établissant un lien entre l’exposition à certains pesticides et une incidence plus élevée de plusieurs types de cancer.
Les produits les plus incriminés
Le glyphosate, l’atrazine et le dicamba sont spécifiquement pointés du doigt par cette étude. La recherche souligne une corrélation avec principalement :
- Le cancer du poumon
- Le cancer du côlon
- Le cancer du pancréas
- La leucémie
- Le lymphome non hodgkinien
- Le cancer de la vessie.
En particulier, l’atrazine et le glyphosate présentent un risque accru pour tous ces types de cancers, surtout pour le cancer du côlon. D’autres pesticides, tels que le boscalide, le diméthénamide, le dinotéfurane, l’imazéthapyr et le métolachlore, sont également évoqués.
Le territoire américain en première ligne
L’analyse des données de consommation de pesticides agricoles en rapport avec l’incidence du cancer a exposé une certaine géographie du risque.
Ainsi, le Midwest des États-Unis, région où la culture intensive de maïs est courante, est la zone la plus touchée. D’autres zones denses en production agricole, notamment le bassin du fleuve du Mississippi et l’Ouest des États-Unis, sont elles aussi touchées.
Prévenir pour mieux guérir
Face à ces découvertes alarmantes, les chercheurs souhaitent utiliser ces informations pour définir des zones de prévention du cancer prioritaires. Ils émettent aussi l’idée d’informer les acheteurs de biens immobiliers de la proximité des zones à risque.