Hôpitaux : entre 5% et 14% de lits supprimés selon les régions
Confrontés à des déficits chroniques, les hôpitaux français vont devoir réduire leur capacité d’accueil. 16.000 lits de chirurgie et de médecine vont ainsi disparaitre avant 2018. Le point sur les suppressions.
Le gouvernement, dans le cadre du plan de redressement des finances publiques exigent 3 milliards d’euros d’économies pour la fin 2017. Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a fixé l’ambitieux objectif de supprimer pas moins de 10% des lits de chirurgie et de médecine. Des suppressions réparties dans les régions et qui ne seront pas sans conséquences.
Suppression de lits d’hôpitaux : des disparités selon les régions
Ainsi, près de 16.000 lits de chirurgie et de médecine doivent disparaitre dans les deux années à venir. Les coupes porteront sur exactement 15.960 lits répartis dans chaque région de façon plus ou moins équitable. L’île de France sera la grande perdante avec 3108 lits en moins soit 12% de ses capacités d’accueil. L’Alsace perdra 14% de ses lits avec une suppression de 728 lits alors que la Lorraine perdra 13% de ses capacités avec 896 lits de moins. La région qui perd le moins de lits est Midi-Pyrénées, avec 280 places en moins.
Les départements et territoires d’Outre-mer paieront proportionnellement eux-aussi un lourd tribut. La Guyane verra fondre sa capacité d’accueil de 18% avec 84 lits de moins alors que la Martinique et la Guadeloupe perdront 16% de lits avec respectivement 168 et 140 lits en moins.
Une baisse des effectifs en corrélation
Cette réforme, qui semble nécessaire au regard du déficit cumulé des 32 Centre Hospitaliers Universitaires, qui dépasse les 200 millions pour l’exercice de l’année 2014, ne se fera cependant sans casse. Difficile en effet d’imaginer qu’une telle restructuration ne passe pas sans toucher à la masse salariale.
Malgré les déclarations rassurantes de la ministre, les professionnels de la santé savent très bien que cette suppression de lits passera aussi par une restructuration des effectifs. La masse salariale pèse à hauteur d’environ 2/3 des budgets des centres hospitaliers.