Travail de nuit et charges lourdes réduisent la fertilité des femmes
Une étude américaine a constaté que les femmes qui ont des conditions de travail difficiles, comme les horaires décalés ou le port de charges lourdes, pourraient être moins fertiles.
Si vous êtes une femme qui essaie d’avoir un enfant, mieux vaut faire attention à vos conditions de travail si l’on en croit une étude américaine. Des chercheurs de Harvard ont constaté une baisse de la fertilité et des chances de procréer chez les femmes qui travaillent en horaires décalés ou sont amenées à porter des charges lourdes.
Travail de nuit et travail physique réduisent la fertilité ?
Les scientifiques ont publié leur étude dans la revue médicale Occupational and Environmental Medicine. Ils se sont basés sur un échantillon de 473 femmes qui ont consulté une clinique spécialisée dans les problème de fertilité et la procréation médicale assistée (PMA). Parmi les 313 d’entre elles qui ont démarré un processus de fécondation in-vitro (FIV), celles qui travaillaient avec des horaires décalés ou portaient des charges lourdes ont présenté une moins bonne fertilité.
Il s’avère que les femmes avec des conditions de travail difficiles présentaient en moyenne 15% d’ovocytes matures en moins. Or médicalement, les femmes avec moins d’ovocytes matures ont moins d’ovules et donc moins de chances que ceux-ci soient fécondés pour se développer en embryons puis en enfants. Chez les patientes en surpoids, facteur connu d’infertilité, le risque était encore plus élevé.
Besoin de recherches plus poussées
Les chercheurs mettent en avant plusieurs hypothèse mais il reste à déterminer les mécanismes et l’influence des conditions de travail sur la fertilité. En cas de travail de nuit ou décalé, il pourrait s’agir d’une perturbation de l’horloge interne qui affecte l’ovulation. Cependant l’étude ne fait que dresser un constat il reste à établir un lien de cause à effet.
De même, la taille de l’échantillon n’est pas suffisant pour tirer des conclusions empirique et il faudra mener des recherches de plus grande ampleur pour exclure d’autres facteurs d’infertilité. Certains chercheurs mettent également en cause les conditions sociologiques et le niveau de vie des patientes. Des facteurs comme leur régime alimentaire ou leur condition sociale pourraient expliquer ces problèmes.