Des médecins et chercheurs français se sont rendus compte que les ultrasons rendaient les traitements contre les tumeurs cérébrales plus efficaces.
Grâce à l’utilisation d’ultrasons, les produits utilisés pour traiter les tumeurs cérébrales peuvent mieux pénétrer le cerveau. Une technique qui rend ainsi les traitements plus efficaces, notamment ceux à base de substances utilisées en chimiothérapie. C’est le résultat d’un essai clinique effectué sur 20 patients qui a permis de tirer cette conclusion.
Un nouvel espoir contre les tumeurs cérébrales
Notre cerveau est protégé par la boite crânienne d’abord mais aussi par la barrière hémato-encéphalique (BAE). Cette BAE est essentielle mais elle a tendance à “trop” protéger les vaisseaux cérébraux, empêchant les molécules thérapeutiques d’y pénétrer. Cette protection rend plus difficile le traitement des tumeurs cérébrales mais aussi d’autres affections neuro-dégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, entre autres.
Des chercheurs français ont toutefois mis au point une technique innovante et indolore pour passer cette barrière. Baptisée Sonocloud, elle consiste à utiliser les ultrasons afin de rendre les vaisseaux sanguins du cerveau perméables pendant quelques heures. C’est un tout petit implant de 10 millimètres de diamètre, placé dans l’os du crâne, qui diffuse ces ultrasons. Deux minutes de diffusion suffisent. Cette perméabilité permet ainsi une pénétration des traitements thérapeutiques 5 fois supérieure.
Pas d’effets négatifs sur les fonctions cérébrales
Cette technique a été testée sur 20 patients, atteints d’un cancer du cerveau récidivant, âgés de 38 à 77 ans. Le but de ces premiers essais cliniques n’était pas de tester l’efficacité de cette nouvelle technique mais son impact sur les patients. Un IRM après avoir subi la diffusion de ces ultrasons a permis de vérifier que les fonctions cérébrales des patients n’avaient pas subi de dommages.
“Cette méthode novatrice offre un espoir dans le traitement des cancers du cerveau, mais aussi d’autres pathologies cérébrales, comme la maladie d’Alzheimer, pour lesquelles les molécules thérapeutiques existantes peinent à pénétrer dans le cerveau. Cette technique doit continuer son processus d’évaluation pour envisager un passage en routine clinique dans quelques années” déclarait le Pr Carpentier, qui est à l’origine de l’implant.