Un virus n’est pas visible à l’œil nu, mais uniquement après examens poussés avec un microscope doté d’un pouvoir de grossissement extrêmement important. Pourtant, depuis plus d’une dizaine d’années, 3 virus géants ont déjà été référencés par l’Académie des Sciences américaine.
Découverte d’un nouveau virus en Sibérie
Un virus géant est un virus qui, contrairement aux virus « de taille classique », est visible à l’aide d’un simple microscope. Depuis 2003, des chercheurs, dont plusieurs Français, ont découvert et demandé au P.N.A.S, l’équivalent de notre Académie des Sciences, de référencer 3 de ces curieux spécimens.
Depuis quelques heures, un 4e spécimen de virus géant à été référencé. Il a été découvert en Sibérie, sous plusieurs tonnes de terre, et a été nommé Mollivirus Sibericum. Vieux de plus de 30 000 ans et d’une taille de 0,6 micron, ce virus reste le plus petit des virus géants. Le Pandoravirus, spécimen le plus grand jamais référencé, ne mesure lui pas moins de 1,5 micron.
Un danger pour l’homme ?
Même si pour le P.N.A.S il n’est pas impossible de découvrir prochainement un virus potentiellement dangereux pour l’homme, il précise que cette récente découverte du Mollivirus Sibericum ne présente aucun danger de transmission à l’être humain. Un chercheur Français insiste cependant sur le fait « qu’à force de creuser toujours plus loin à la recherche de pétrole ou de minerai, il ne serait pas impossible que ces virus géants en sommeil se réveillent et, à terme, puissent infecter l’homme, les animaux ou les différents écosystèmes »
Cette découverte permettra peut-être, à terme, de révolutionner l’approche actuelle de la génétique et de l’image acquise de l’évolution de la vie sur Terre. En effet, même si plusieurs de ces spécimens ont été découvert dans le permafrost sibérien, on ignore toujours de quelles souches peuvent provenir ces virus, et surtout, quels sont les facteurs qui ont influencé et stoppé leur croissance.
500 gènes
Il est 1 000 fois plus gros que le virus de la grippe et contient 500 gènes ce qui le classe dans la catégorie des virus géants. Une bonne nouvelle, il est inoffensif pour l’homme. Cette découverte a un important retentissement : “Si Mollivirus a survécu aussi longtemps à la congélation, il pourrait y avoir dans le sous-sol d’autres virus beaucoup moins sympathiques pour l’homme. Et avec le réchauffement ces régions sont de plus en plus accessibles”, rapporte le journaliste. Sans le vouloir, l’homme pourrait donc réactiver ces virus contre lesquels il n’est plus du tout immunisé.