Un virus préoccupant propagé par des tiques sévit-il déjà dans le sud-est de la France?
Détecté pour la première fois dans les Pyrénées-Orientales en octobre 2023, le virus responsable de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, pourrait s'être propagé jusqu'au Var et aux Alpes-Maritimes par l'intermédiaire de tiques présentes sur des bovins.
Tl;dr
- La fièvre hémorragique Crimée-Congo (FHCC) menace potentiellement certains départements français.
- La maladie est transmise par des tiques du genre “Hyalomma” et n’a pas de traitement disponible.
- Aucun cas n’a encore été détecté en France mais la maladie a entraîné des décès en Espagne.
- La protection contre les piqûres de tiques est essentielle pour prévenir l’infection.
Un virus peu connu mais potentiellement mortel
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est une maladie qui n’est généralement pas mentionnée dans les médias français, bien qu’elle pose une menace potentielle pour plusieurs de leurs régions. D’après l’épidémiologiste Laurence Vial, le virus pourrait déjà se trouver en Corse, dans l’Aude, le Gard, l’Hérault, l’Ardèche, le Var et les Alpes-Maritimes.
Transmission et symptômes de la FHCC
L’agent infectieux de cette maladie est une tique du genre Hyalomma. “La transmission à l’être humain est également possible par le contact direct avec le sang ou les fluides corporels d’un animal ou d’un être humain infecté”, précisait Santé publique France. Ces infectés présentent généralement un syndrome grippal avec troubles digestifs, incluant des douleurs musculaires et une extrême sensibilité à la lumière, entre autres.
🚨🇫🇷 Virus de la fièvre hémorragique Crimée-Congo en France : importé d’Afrique par les oiseaux migrateurs, il a été détecté dans les Pyrénées-Orientales et pourrait circuler en Corse, Aude, Gard, Hérault, Ardèche, Var et Alpes-Maritimeshttps://t.co/a228lkO731 pic.twitter.com/sodk1pyv9u
— SIMV (@SIMV_RP) April 20, 2024
Le danger réel lié à la FHCC
La FHCC, bien que souvent asymptomatique, peut dans certains cas évoluer vers une fièvre hémorragique, avec un risque de décès de 5 à 30%. En outre, étant donné qu’aucun cas autochtone n’a encore été détecté en France, il n’existe “ni traitement, ni vaccin” pour la maladie, selon l’épidémiologiste Laurence Vial.
Prévention et protection contre le virus
Comme aucun traitement n’est disponible, la prévention des piqûres de tiques est absolument essentielle. Santé publique France recommande entre autres de porter des chaussures fermées et des vêtements couvrants lors des promenades en nature, d’éviter de marcher dans les herbes hautes, et d’inspecter soigneusement son corps après une promenade en forêt.
Enregistrer un cas humain de cette fièvre peut être facilement évité. Il est donc nécessaire d’agir tout en restant informé sur les dangers potentiels liés à ces tiques.