Les vacances fabriquent-elles des obèses ?
Une étude scientifique parue dans la revue Physiology and Behavior met en avant les petites prises de poids successives lors des vacances qui engendrent une prise de poids plus importante.
À l’arrivée des vacances d’été, les articles concernant les régimes miracles fleurissent dans la presse spécialisée, mais également dans les publications plus généralistes. Il faut en effet perdre les quelques petits kilos superflus pour être “belle et beau en maillot”. Mais selon l’étude menée à l’université de Géorgie aux États-Unis, c’est surtout pendant les vacances qu’il faudrait faire attention
L’Obésité ? L’obésité est l’état d’un individu ayant un excès de poids par augmentation de la masse adipeuse1. L’obésité se définit par un indice de masse corporelle égal ou supérieur à 30. L’obésité humaine a été reconnue comme une maladie en 19972,3 par l’OMS. Cette organisation définit « le surpoids et l’obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. » Sa prévention est un problème de santé publique dans les pays développés. Elle peut avoir des répercussions importantes sur la santé de l’individu. Cette maladie multifactorielle est considérée aujourd’hui par métaphore comme une pandémie, bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie infectieuse. (Source wikipedia)
Les vacances font-elles grossir ?
Cette recherche a été menée auprès de 122 cobayes âgés de 18 à 65 ans (32 ans de moyenne), qui sont partis en vacances entre une et trois semaines. Les chercheurs ont mesuré la taille, le poids, l’IMC, le rapport taille-hanche et leur tension de chaque participant une semaine avant leur congé, puis une semaine après et six semaines plus tard.
Le constat est sans appel, même s’ils augmentaient leur activité physique en vacances, les résultats ont montré que 61% des participants ont pris du poids pendant leurs vacances avec en moyenne 0,7 livre soit l’équivalent de 300 grammes. Au terme des six semaines, elle était en moyenne de 0,9 livre, soit 400 grammes, notamment à cause d’une baisse de l’activité physique au retour de congé. Dans le détail, les résultats sont assez irréguliers, car certains participants prenaient jusqu’à trois kilos alors que d’autres perdaient du poids.
Le syndrome de “l’obésité insidieuse”
Pour les scientifiques, ces résultats illustrent le syndrome de “l’obésité insidieuse”. On ne prend que quelques grammes pendant les vacances que l’on perd difficilement sur une longue période, les kilos s’accumulent. Ce qui peut entraîner des problèmes de santé par la suite.
Jamie Cooper, à la tête de l’étude, estime qu’en général on ne remarque pas avoir grossi, “les gens ne s’en rendent pas compte et c’est pourquoi ils ne le perdent pas suite à leurs vacances […] Si vous ne prenez que 500 grammes ou un kilo par an et que les trois quarts de cette prise provient des vacances, ce n’est pas rien sur une si période courte”, précise le chercheur.
N’arrêtez pas de prendre des vacances pour autant, car malgré la prise de poids, elles entraînent des bienfaits sur la santé des cobayes. Ces derniers voyaient leur niveau de stress diminuer et une petite baisse de leur tension, et ce même au terme des six semaines de suivi.