Et c'est à Toulouse que des chercheurs de l'Inserm s'attellent à mettre au point ce vaccin universel.
Le mardi 7 mars, le site de l’Inserm s’est fait l’écho d’une « Nouvelle étape franchie dans le développement d’un vaccin efficace contre l’asthme allergique« .
Et ce sont des scientifiques de l’Inserm, du CNRS et de l’université Toulouse III-Paul Sabatier au sein du laboratoire Infinity de l’Institut Pasteur et de l’entreprise française NEOVACS qui se chargent de mettre au point ce produit.
Une production efficace d’anticorps
Dans son communiqué, l’Inserm rapporte :
Les équipes ont montré que ce vaccin était efficace pour produire des anticorps capables de neutraliser des protéines immunitaires humaines clés dans le déclenchement de l’asthme allergique.
À ce jour seuls les corticoïdes en inhalation constituent la référence en matière de traitement, mais en cas d’asthme sévère cela ne suffit pas toujours.
Asthme allergique : le principe du vaccin
Plus précisément, le vaccin toulousain cible la production excessive d’anticorps que déclenche une exposition à des allergènes, ce que l’Inserm résume comme étant un « phénomène qui entraîne une cascade de réactions aboutissant à une hyperréactivité des voies respiratoires, une surproduction de mucus et un taux trop élevé de globules blancs dans les voies aériennes ».
Et chez les animaux ayant reçu le vaccin, « un effet important sur les symptômes de l’asthme a été observé ». Les premiers résultats sont d’autant plus « prometteurs » que « trois mois après l’injection, l’efficacité du vaccin ne faiblit pas ».
Vers des essais cliniques
De fait, Laurent Reber qui est directeur de recherche scientifique à l’Inserm, se félicite de ces premiers développements positifs :
Cette étude apporte une preuve de concept de l’efficacité du vaccin pour neutraliser des protéines humaines jouant un rôle clé dans l’asthme allergique.
Et il ajoute :
Nous ouvrons ainsi un peu plus la voie à l’organisation d’essais cliniques. Nous sommes actuellement en train de discuter avec tous les partenaires du projet pour mettre en place ces études chez l’humain.