Vers un vaccin contre la bronchiolite pour les femmes enceintes ?
Des scientifiques français travaillent sur un vaccins contre la bronchiolite qui serait administré directement à la mère pendant la fin de la grossesse.
Qui dit retour de l’hiver dit retour de diverses maladies de saison. Parmi celles ci, l’une touche particulièrement les nourrissons : la bronchiolite. Près de 30 % des enfants de moins de deux ans la contractent et cette maladie cause de graves problèmes respiratoires qui entraînent 10.000 hospitalisations par an, principalement chez les nourrissons de moins de trois mois. Des chercheurs français se penchent sur un vaccin a administrer directement à la future mère pendant la grossesse.
Vacciner avant la naissance
Les scientifiques du Centre d’Investigation Clinique en Vaccinologie Cochin-Pasteur (CICVCP) pourraient bien aider les plus fragiles à se débarrasser de la bronchiolite. Si cette maladie touche les personnes aux âges extrêmes de la vie, nourrissons ou personnes âgées, le phénomène est plus connu pour les enfants. Les journalistes d’Europe 1 ont contacté la responsable du centre de Vaccinologie Cochin-Pasteur, Odile Launay, qui travaille sur le futur vaccin.
Cette dernière s’est exprimée à l’antenne pour expliquer leur recherche. Elle note d’abord que l’idée de vacciner les futures mères plutôt que les enfants “est un concept déjà utilisé pour d’autres vaccins, par exemple le vaccin contre la grippe, qui est recommandé pour toutes les femmes enceintes”.
Les tests sont en cours et le CICVCP cherche des volontaires
Elle poursuit et explique le procédé : “On vaccine les mamans à la fin de la grossesse, elles font ensuite des anticorps qui passent la barrière placentaire et les enfants qui naissent vont bénéficier directement des anticorps que leur auront transmis leur mère”. Une technique qui permet donc à l’enfant de profiter de la protection du vaccin dès ses premiers jours de vie.
D’après la chercheuse cependant le vaccin n’est pas pour tout de suite et elle déclare “cela peut prendre plusieurs années”. Les scientifiques doivent continuer leur étude et réaliser des tests chez des femmes jeunes et non enceintes afin de déterminer les doses adéquates avant d’entamer des tests chez des femmes enceintes. Le CICVCP recherche des femmes volontaires entre 18 et 45 ans pour essayer et évaluer l’éventuel futur vaccin.