Alzheimer : quels sont ces aliments qui favorisent le déclin cognitif ?
Une étude chinoise pointe une nouvelle les effets de l'alimentation ultra-transformée sur la santé, cette fois pour le cerveau.
Il y a quelques jours, la revue JAMA Neurology a publié les conclusions d’une étude de l’Université chinoise de médecine de Tianjin.
Au-delà des répercussions sur notre poids, sur la bonne santé de nos artères ou tout simplement de notre coeur, ou encore la qualité du sommeil des adolescents, la consommation d’aliments ultra-transformés agit également au niveau de notre cerveau. En d’autres termes, la malbouffe serait responsable de la survenue précoce de maladies neurodégénératives à l’image de Parkinson ou Alzheimer.
Qu’appelle-t-on aliments ultra-transformés ?
Il s’agit, pour rappel, d’aliments riches en sucre ajouté, en graisse mais aussi en sel, et qui sont a contrario pauvres en termes de protéines ou fibres.
Et les additifs alimentaires, ou autres molécules à l’origine de l’emballage et qui ont été chauffés, ont déjà fait l’objet d’études précédentes ayant conclu à leurs effets négatifs sur les capacités cognitives.
Aliments transformés et cerveau : l’étude
C’est la base de données UK Biobank qui a une nouvelle fois servi de base aux chercheurs. Plus de 72 000 personnes de 55 ans et ne présentant pas de signes de démence au moment de l’étude (518 à la fin de l’étude) ont été choisies, et suivies pendant 10 ans en moyenne.
Des questionnaires sur les habitudes alimentaires ont servi de base à partir desquels les scientifiques ont calculé le taux de ces aliments très transformés avant de créer quatre groupes.
Malbouffe : un risque accru de démence
Ce qu’il en ressort, c’est que ce type d’alimentation représentait près de 10% de l’alimentation quotidienne des personnes du groupe le plus faible (225 grammes par jour en moyenne) contre 28% concernant les personnes du groupe le plus élevé (814 grammes par jour).
Dans le groupe n’ayant que peu recours à ces aliments, 105 des 18 021 personnes ont reçu un diagnostic de démence, contre 150 des 18 021 personnes dans le groupe le plus élevé.
La conclusion des chercheurs
Cependant, en remplaçant 10% d’aliments ultra-transformés par des aliments non ou peu modifiés, le risque de démence estimé par les chercheurs était de 19% moins important.
« (…) Une augmentation des aliments non transformés ou peu transformés de seulement 50 grammes par jour (…) et une diminution simultanée des aliments ultra-transformés de 50 grammes par jour (…) est associée à une diminution de 3 % du risque de démence », note le Pr Li qui a participé à l’étude.