Malgré 50 millions de personnes touchées dans le monde, aucun traitement permettant de guérir cette maladie n'existe à ce jour.
Guérir la maladie d’Alzheimer, un but inaccessible ? Malgré les efforts des chercheurs, un traitement curatif leur échappe encore.
Mais deux études très récentes viennent apporter une lueur d’espoir, et les voici.
Donanemab : maladie ralentie de 35%
La première a été menée par le laboratoire Eli Lily, et elle concerne un médicament expérimental, le donanemab. Dans un essai clinique de phase 3, il a démontré un ralentissement de la progression de la maladie de 35% en regard d’un placebo, chez 1 182 personnes touchées à un stade précoce.
Sur 18 mois, les malades ayant bénéficié de ce traitement pouvaient plus de facilités à appréhender des tâches du quotidien comme conduire un véhicule. Et le risque de progression vers le stade suivant de la maladie était réduit de 39 %, toujours par rapport au placebo. Les résultats sont si prometteurs que l’Agence américaine des médicaments, la FDA, pourrait bien être appelée avant juin à se pencher sur une autorisation de mise sur le marché.
Ciblage de la protéine Tau
La seconde étude est menée pour le laboratoire américain Biogen. Ici, le médicament en question cible la protéine Tau, réputée pour causer la maladie neurodégénérative. Des chercheurs universitaires britanniques voulaient analyser l’impact de trois doses du traitement, administrées dans le système nerveux via le canal rachidien.
Après 24 semaines, le « BIIB080 » était en mesure de réduire de plus de moitié les niveaux de concentration totale de Tau et de phosphate dans le système nerveux central. La neurologue Catherine Mummery, qui est l’auteure principale de cette étude, résume l’intérêt de cette découverte : il s’agit en l’espèce « d’un pas en avant significatif pour démontrer que nous pouvons cibler avec succès Tau avec un médicament pour ralentir – voire inverser – la maladie d’Alzheimer ».