Le CHU de Nantes condamné pour la greffe d’un rein malade
À la suite d’une transplantation d’un rein atteint d’une tumeur, le CHU de Nantes a été condamné à verser près de 90 000 euros au mari d’une patiente décédée.
Coup dur pour la réputation du CHU de Nantes. Le tribunal administratif de la ville de Nantes vient en effet de rendre son verdict dans l’affaire de transplantation d’un rein malade qui avait entraîné le décès d’une patiente.
Un rein malade transplanté
L’affaire débute en 2008. Une patiente, malade depuis son enfance selon les informations de Ouest-France, reçoit alors une greffe de rein. La troisième de sa vie. L’opération se passe parfaitement bien, mais en quelques mois, l’état de la patiente se dégrade rapidement. En mars 2009, la fonction rénale de cette dernière s’effondre brutalement.
Après diagnostic, il s’avère que le rein greffé était porteur d’une tumeur cancéreuse, ce qui entraînera la mort de la patiente en juin 2009. Une découverte qui poussera la famille de la victime à se retourner contre le CHU de Nantes et à porter l’affaire devant les tribunaux.
Indemnisation pour le mari de la victime
Après expertise médicale, le rapport confirme la présence d’un « cancer urothélial de haut grade dans le rein greffé. » qui aurait dû être détecté par les équipes du CHU de Nantes avant la greffe.
La justice a finalement tranché en faveur de la famille de la victime et l’établissement a été jugé coupable de greffe d’un organe malade et d’un diagnostic trop tardif qui a anéanti toutes les chances de survie de la malade. Le CHU a été condamné à verser la somme de 87 800 euros au mari de la victime et de 16 352 suris à la Sécurité Sociale.