Essai clinique de Rennes : l’Agence du médicament perquisitionnée
Dans le cadre de l’enquête sur l’essai clinique de Rennes, fatale à un volontaire, l’Agence du médicament (ANSM) a fait l’objet d’une perquisition.
Selon une source judiciaire, les locaux de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ont été perquisitionnés dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris suite au décès d’un volontaire lors d’un essai clinique à Rennes.
Perquisitions au sein des locaux de l’ANSM
Mardi, le groupe d’experts remettait son rapport final concernant l’essai clinique de Rennes au cours duquel un volontaire était décédé. Ce même jour, des enquêteurs se sont rendus dans les locaux de l’Agence nationale de sécurité du médicament situés en Seine-Saint-Denis. Cette perquisition s’est déroulée dans l’espace de travail des agents chargés de l’évaluation. Selon la source judiciaire, ce sont notamment des données informatiques qui ont été saisies par les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP).
Au mois de janvier, lors de l’essai d’une molécule agissant sur le système nerveux par l’entreprise Biotrial, pour le compte du laboratoire Bial, un volontaire de 49 ans était décédé et cinq autres avaient dû être admis à l’hôpital. Les enquêteurs étaient à la recherche de documents concernant l’autorisation de lancer cet essai par l’ANSM, un document interne à l’agence, pour le moins accablant, ayant été publié il y a peu par « Le Figaro ».
Un accident lié à la toxicité de la molécule testée selon les experts
Dans leur rapport remis mardi, les experts de l’ANSM indiquaient que l’accident mortel était certainement dû à la toxicité de la molécule testée. « L’hypothèse la plus vraisemblable retenue est celle d’une toxicité propre de la molécule » peut-on lire dans leur rapport. Cependant si selon eux « les règles semblent globalement avoir été respectées » ils déplorent que les règles de « bon sens » aient été bafouées.
L’avocat de la famille se disait de son côté satisfait de cette perquisition, il espère « qu’à travers cette démarche de la justice sortira une vérité autrement plus cohérente que les conclusions présentées par les experts« .