Vaccin contre Ebola : suspension d’un essai clinique pour raisons de sécurité
Un vaccin préventif contre le virus Ebola était en phase de test sur des volontaires sains. Mais l’un d’eux a développé un syndrome neurologique suspendant, pour des raisons de sécurité, les tests cliniques.
Dans le cadre des premiers tests du vaccin préventif contre Ebola, un volontaire a développé un Syndrome Miller-Fisher lors d’un test clinique à Strasbourg. Il s’agit d’une forme rare de la maladie de Guillain-Barré, une inflammation qui touche les nerfs périphériques et est à l’origine de gêne au niveau des réflexes, de la marche ou encore des muscles qui commandent la vision. Cependant, le neurologue qui a examiné le volontaire estime qu’il n’y aurait pas de lien direct entre l’essai du vaccin nommé Ebovac2, et la pathologie mais ne l’exclut cependant pas formellement.
Ebovac 2 : suspension de l’essai clinique
Après le drame survenu lors d’un essai clinique à Rennes et qui avait vu un volontaire décéder, l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) a préféré suspendre provisoirement le test. 7 sites participent à cet essai clinique qui portera sur 300 volontaires.
Paris, Marseille, Lyon, Rennes, Créteil, Saint-Etienne et Strasbourg, où se trouvait le volontaire qui a développé le syndrome neurologique, participent à cet essai clinique ainsi que d’autres pays comme au Royaume-Uni ou encore en Afrique.
Selon l’Inserm, l’objectif de cet essai clinique est de « déterminer le profil le plus efficace de la stratégie vaccinale pour stimuler le système immunitaire et protéger contre l’infection du virus Ebola« .
L’essai pourrait reprendre bientôt
Selon l’Inserm, les essais cliniques devraient reprendre prochainement lorsque l’Agence Nationale de Sécurité et du Médicament (ANSM) aura donné son feu vert, ce qui semble-il est déjà fait, et que les Comités de Protection des Personnes (CPP) aient validé les nouveaux formulaires de consentement. Les volontaires devront donc signer un nouveau formulaire de consentement qui portera une modification prenant en compte l’incident de Strasbourg.
Après le drame de Rennes, ce nouvel épisode pourrait compliquer le recrutement de nouveaux volontaires. Pour le moment, sur les 300 volontaires nécessaires pour conclure le test, seulement la moitié a été trouvée et il se pourrait que parmi ceux qui n’ont reçu qu’une seule des deux injections du vaccin en test, certains se désistent.