Le traitement consiste en la prise d'un antibiotique dont la durée dépend du stade de cette infection sexuellement transmissible.
Après avoir passé en revue les symptômes de la syphilis dans un précédent article, penchons-nous désormais sur le diagnostic de la maladie et sa prise en charge thérapeutique.
Le diagnostic de la syphilis
La pose de ce diagnostic va différer en fonction du stade de l’infection :
Au stade primaire
Établir le diagnostic n’est pas aisé car la personne ne consulte pas souvent à ce stade en raison d’un chancre qui n’est pas douloureux voire quasiment invisible en raison de sa localisation.
Mais le professionnel de santé peut prescrire une analyse visant à vérifier ou non la présence de la bactérie responsable de la syphilis, à savoir le tréponème pâle. Et c’est selon la technique PCR, au niveau du chancre, que cela est réalisé.
Au stade secondaire
Là encore, des prélèvements vont être demandés en cas de syphilides cutanées ou muqueuses excoriées. Mais même dans le cas où le résultat est négatif, cela ne signifie pas que la diagnostic doit être écarté.
Un examen clinique, des recherches d’anticorps via tests sérologiques et des échanges médecin-patient sont essentiels.
Eventuellement, toujours pour le stade secondaire voire tertiaire, un examen de type ophtalmologique peut être prescrit, mais aussi une ponction lombaire ou une IRM pour ne citer que ces exemples.
Systématiquement, dans le cas où la syphilis est effectivement détectée, d’autres IST seront recherchées.
Traitement de la syphilis
Un antibiotique est prescrit, généralement la benzathine pénicilline G.
Pour les syphilis primaires et secondaires
En cas de syphilis datées de moins d’un an, l’antibiotique cité précédemment est la norme, avec une injection intramusculaire unique.
Si l’on se trouve en présence d’une syphilis secondaire avec lésions cutanées et muqueuses, une réaction à l’injection peut se manifester : fièvre, douleurs musculaires et aggravation transitoire des lésions.
Pour la syphilis tertiaire ou latente tardive
Le traitement sera plus long (3 semaines) et se base sur ur une injection intramusculaire de benzathine pénicilline G « retard » par semaine. Des sérologies de contrôle sont indispensables pour confirmer la disparition de l’infection.
Qui des cas-contacts ?
Tous les partenaires sexuels de la personne infectées sont invités à effectuer un examen clinique et sérologique. La date du ou des contacts sexuels doit être précisée dans le but du renouvellement de la prescription sérologique car elle est susceptible d’être toujours négative dans le mois suivant le contact.