Syphilis : quels sont les symptômes et l’évolution de cette IST ?
Cette infection sexuellement transmissible est due à une bactérie, le tréponème pâle.
La syphilis a un surnom : « la grande silencieuse ». Pour quelles raisons ? Cette infection sexuellement transmissible (IST) provoque des symptômes non spécifiques, qui peuvent passer inaperçus, ou qui peuvent être confondus avec des éruptions virales par exemple.
Seulement, elle est très contagieuse et elle est causée par une bactérie, treponema palladium ou tréponème pâle. Si elle n’est pas prise en charge rapidement, cette maladie va évoluer par phases pour devenir potentiellement chronique tout en infectant d’autres personnes.
Les personnes infectées par la syphilis
Alors que cette IST avait presque été éradiquée en France, elle a fait son retour à la fin du 20e siècle. Elle affecte en majorité les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (80%). Les hétérosexuels sont donc moins touchés, mais la tendance est à la hausse ces dernières années. Près d’une personne sur trois diagnostiquée positive à une syphilis récente l’est aussi par le VIH.
Les stades d’évolution
On distingue deux périodes :
- la période précoce (moins d’un an) avec la syphilis primaire, secondaire, des phases asymptomatiques. C’est lors de cette phase que le pouvoir contagieux est le plus puissant ;
- la période tardive avec la syphilis tertiaire et sérologique tardive (découverte mais non datée et sans symptôme.
Symptômes de la syphilis
Au stade primaire, la phase d’incubation est de 10 à 90 jours. Un chancre (ulcération syphilitique) se manifeste chez la personne infectée pour disparaître entre 2 et 6 semaines sans laisser de trace. Il survient chez l’homme sur le gland ou sur la zone qui sépare le gland de la verge ou plus rarement, sur le fourreau de la verge ; et chez la femme, le plus fréquemment sur les grandes ou petites lèvres de la vulve. Indifféremment du sexe, il peut aussi se former au niveau du rectum, de la bouche ou encore de la gorge.
Au stade secondaire, c’est-à-dire entre 6 à 16 semaines après contamination et en l’absence d’un traitement, la bactérie s’est propagée à tout le corps. Des phases d’éruption alternent avec des phases sans symptômes. Les lésions, très contagieuses, peuvent faire penser à une roséole, une acné,…
Le stade tertiaire est à ce jour rarement atteint car il se manifeste après plusieurs années voire décennies. On estime qu’il correspond à moins de 10% des des cas en phase de latence.
Les lésions relatives à ce stade, les gommes syphilitiques, sont irréversibles et vont se manifester sur la peau, les muqueuses, mais aussi au niveau osseux, cardiaque, rénal et digestif.
Dans l’article suivant, nous évoquerons le diagnostic et le traitement de la syphilis.