MST la plus répandue, l’herpès génital peut avoir de graves conséquences
Que le virus soit actif ou en sommeil, on estime que près de 500 millions de personnes à travers le monde en sont porteurs.
D’après les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un demi-milliard de personnes à travers le monde sont porteurs du virus Herpes simplex de type 2 (HSV-2). Un chiffre qui fait de l’herpès génital l’infection sexuellement transmissible la plus répandue. Bien plus que l’hépatite B, le chlamydia ou le papillomavirus.
Si dans la plupart des cas l’herpès génital est asymptomatique, des lésions vésiculaires et des inflammations peuvent se manifester. Et si des traitements existent pour soulager les symptômes, le virus ne peut être éradiqué. Il reste en sommeil dans le corps, et peut se « réveiller » pour récidiver.
Femmes enceintes et nouveau-né : attention !
Au Parisien, une dermatologue explique que ces poussées récidivantes apparait plus fréquemment « lors d’épisodes fébriles, de stress, pendant les règles ou en cas de rapports sexuels répétés ».
L’herpès génital est potentiellement responsable de contamination néonatale, très grave pour l’enfant en l’absence d’un traitement rapide. Le Dr Milpied précise :
Environ 5 % des femmes enceintes ont des antécédents d’herpès génital récurrent. La transmission à l’enfant se produit dans 85 % des cas (…) au moment de l’accouchement.
Ainsi, quand les lésions sont présentes au moment du travail ou si l’infection est inférieure à un mois, la césarienne est indiquée. Et des prélèvements faits chez le nouveau-né.
Herpès génital : Prévention et dépistage
Le diagnostic de l’herpès génital se base sur un examen médical. Si des médicaments antiviraux peuvent être prescrits en vue de limiter la durée et l’intensité des poussées, il y a rappelons-le des risques de récidives.
En cas de symptôme, le mieux est d’éviter toute relation sexuelle et dehors des poussées d’herpès, le port du préservatif est recommandé en raison de la présence du virus sur les muqueuses. L’Assurance maladie rappelle que « 8 à 12 % de partenaires indemnes sont infectés chaque année ». Enfin, la prévention de l’herpès néonatal repose sur le dépistage des femmes à risque.