Comment mieux manger ?

Des légumes sur une planche à découperPixabay
À partir de quelques conseils simples, changez votre façon de vous alimenter.
Vous souhaitez manger mieux, mais ne savez pas comment vous y prendre ? Suivez le guide.
Réduire sa consommation de viande
Outre le fait que l’élevage industriel est la première cause de déforestation et de pollution dans le monde, la consommation de viande aux quantités actuelles est préjudiciable à la santé. C’est particulièrement la viande rouge qui est visée lorsqu’on émet cet opinion, le Centre international de recherche sur le cancer ayant qualifié celle-ci de « cancérigène probable » (groupe 2A) ainsi que les charcuteries, classées elles « cancérigènes » en raison des nitrites, conservateurs qui provoquent des réactions indésirables dans l’estomac et l’intestin. Sur les étals, 76% des charcuteries sont traitées avec des nitrites, soit du nitrite de potassium (E249) ou du nitrite de sodium nitrité (E250).
Aujourd’hui, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) indique qu’il est possible de manger 500 grammes de viande par semaine et 175 grammes de charcuteries. Les dernières études scientifiques cependant, dont celle publiée dans la très réputée revue médicale The Lancet, recommandent une consommation maximale quotidienne de viande rouge de 28 grammes, soit 196 grammes par semaine — sans minimum. Au simple titre du principe de précaution, mieux vaut réduire sa consommation de viande, un geste simple permettant d’épargner sa santé, l’environnement et les animaux.
Manger bio
Qui dit agriculture biologique dit fruits et légumes moins traités. Alors qu’en agriculture conventionnelle il est possible d’utiliser une gamme très large de produits phytosanitaires permettant de garantir un rendement optimal (au dépend de la préservation de l’environnement, notamment des sols et des nappes phréatiques), gamme réduite par rapport à d’autres pays comme les États-Unis, l’agriculture biologique n’autorise elle presque que le recours à des produits naturels : le Bt (Bacillus thuringiensis), le pyrèthre et le soufre. L’hydroxyde de calcium (ou chaux éteinte), l’huile de paraffine (issue du pétrole) et le cuivre (hydroxyde de cuivre, oxychlorure de cuivre, oxyde cuivreux, sulfate de cuivre), des composés de synthèse, sont toutefois autorisés.
Privilégier des produits issus de l’agriculture biologique permet de minimiser l’ingestion de produits phytosanitaires de synthèse, liés au développement de cancers notamment. Même si ce mode culture n’est pas parfait, il vaut mieux un aliment traité plusieurs fois par un produit naturel que par un produit de synthèse. Ainsi, vous maximiser vos chances de manger sainement.
Manger plus de fruits
Les américains ont un diction pour se rappeler de manger un fruit tous les jours : « An apple a day keeps the doctor away », autrement dit manger une pomme par jour évite de rendre visite trop souvent à son médecin. Si une étude publiée en 2015 n’a pas montré de corrélation entre le fait de manger une pomme et de moins consulter un docteur, elle a en revanche notée que la consommation quotidienne du fruit du pommier était directement lié à moins de prescriptions médicales.
En France, depuis le début des années 2000, le Programme national nutrition santé (PNNS) recommande la consommation d’« au moins cinq fruits et légumes par jour ». Chargés de vitamines, mais surtout de fibres, et peu caloriques, les fruits permet d’obtenir rapidement un sentiment de satiété sans stocker des graisses et sucres inutiles. Ils évitent ainsi la surcharge pondérale et l’obésité, préviennent l’apparition de maladies cardio-vasculaires et les cancers de l’estomac, du poumon, du côlon et du rectum. En supplément, le calcium compris dans les fruits permet de lutter contre l’ostéoporose.
Manger plus de légumes
De la même manière, les légumes permettent non seulement de garder la ligne mais également de prévenir les nombreuses maladies qui tuent chaque année plus de personnes dans les pays développés, au premier nombre desquels se trouvent les maladies cardiovasculaires. Principales sources de vitamines avec les fruits, les légumes permettent par exemple aux végétariens d’être moins sujets au diabète et à l’obésité, aux troubles cognitifs et à la maladie d’Alzheimer.
L’avantage des légumes est qu’ils peuvent être accordés entre eux sans avoir recours aux protéines animales pour élaborer un régime sain et sans carences. On peut également se passer de lait dans la mesure ou le calcium (présent dans le soja, le persil, les haricots secs et les épinards) suffit à répondre à nos besoins nutritionnels. Quoiqu’il en soit, manger plus de légumes, au même titre que manger plus de fruits, fait partie des recommandations du PNNS.