Pour apprécier sa nourriture mais sans faire d’excès, il existe des astuces. Suivez le guide.
Comme faire une transition douce d’un régime à un autre ? Voici quatre conseils clés :
Santé : prévenir voire renverser les maladies liées à une mauvaise alimentation
La diététique et la nutrition nous renseignent chaque jour un peu plus sur les aliments à manger et ceux à éviter, même si certains d’entre eux aux enjeux financiers forts sont l’objet de grands débats, d’expertises et de contre-expertises, d’études et de critiques. On sait toutefois qu’une alimentation riche en végétaux et en fruits permet de prévenir voire de renverser le cours des maladies. Aux États-Unis, le Dr. Michael Greger est allé jusqu’à en faire un livre de recettes : Comment ne pas mourir. Dans cet ouvrage, il préconise un régime d’aliments complets de source végétale pour lutter contre les maladies coronariennes, les AVC, le cancer colorectal, du pancréas et de l’œsophage, les cancers du sang et du sein, de la prostate, les maladies rénales, l’hypertension artérielle, et plus.
En optant pour des légumes verts, crucifères, les céréales complètes, les noix et les graines, les baies et autres fruits et les épices, il élabore tout un programme. Vous n’avez pas besoin de l’avoir sous les yeux pour entretenir votre santé : privilégiez avant tout les légumes, légumineuses, épices et fruits dans votre alimentation pour prévenir des soucis de santé.
Plaisir : Vous devez apprécier le goût de votre nourriture
Lorsqu’on change de régime alimentaire, il se passe toujours un certains laps de temps avant de prendre ses marques et d’être à l’aise en cuisine. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on retire de son régime une des pierres angulaires de nos habitudes précédentes, par exemple la viande. On imagine ainsi souvent que manger végétarien ou végétalien signifier doubler la portion de légumes, mais ce n’est tant vrai : c’est une cuisine à part, comme serait celle d’un autre pays.
La première étape pour être en accord avec son changement de régime alimentaire, c’est d’apprécier le goût des nouvelles choses et de ne pas être néophobe. La néophobie, c’est-à-dire la peur de la nouveauté, explique en effet que beaucoup d’entre nous persistent dans le même régime alimentaire toute une vie durant. Découvrir de nouveaux goûts, de nouveaux légumes, de nouveaux accords, de nouvelles textures, de nouvelles épices et de nouvelles façons de cuisiner peut déstabiliser. Ainsi, apprécier le goût de sa nourriture est la première étape, le premier cap à passer pour se dire que ce n’est pas si mal de voir d’autres aliments dans son assiette.
Facilité : Vivre de cette manière doit être aussi simple que possible
Changer ses habitudes de consommation inclut également changer la manière dont on fait les courses, dont on prépare les repas, voire dont on gère les déchets alimentaires et non-alimentaires. Pourtant, ce changement peut se faire étape par étape : on peut par exemple acheter de plus en plus de produits issus de l’agriculture biologique plutôt que de le faire du jour au lendemain, d’autant plus que l’impact sur le porte-feuille s’en ressentirait.
On peut également opter, au début, pour des plats préparés correspondant à notre nouveau régime alimentaire puis progressivement passer à des préparations artisanales, découvrir des recettes de plus en plus complexes et goûteuses. Plus votre nouveau régime alimentaire vous semble impossible à tenir et rempli d’obstacles, plus vous serez tenté d’abandonner pour retourner à vos anciennes habitudes. Il est donc nécessaire de vous rendre les choses aussi faciles que possible : commencez pas toujours avoir les ingrédients de base à disposition dans votre cuisine, par exemples des légumineuses, des graines et des noix, etc.
Acceptation : Votre manière de vivre différente doit être accepté par vos proches
Si vous mangez constamment chez vous, que vous avez pris l’habitude de cuisiner et manger vos propres préparations, votre famille et vos amis ne seront peut-être pas aussi conciliant avec votre nouveau régime alimentaire. Des chercheurs ont par exemple baptisé « végéphobie » la discrimination dont sont victimes les végétariens et végétaliens, considérés comme inférieurs aux omnivores. La pression sociale joue un rôle clé dans l’acception de soi par les autres, mais aussi dans l’acception de soi par soi-même. Si vous dînez hors de chez vous, vous êtes tout à fait en droit de faire respecter votre régime alimentaire pour des raisons de santé, et d’autant plus pour des raisons éthiques.