Obésité : pour un meilleur suivi post-chirurgical
Chaque année, environ 50.000 personnes obèses suivent une chirurgie bariatrique destinée à réduire la taille de l’estomac. Cependant le manque de suivi chez les personnes opérées favorise les reprises de poids.
La chirurgie bariatrique est une chirurgie décidée pour les personnes obèses lorsque les régimes ont échoué et que la vie du patient est en jeu, notamment face à des facteurs comme l’hypertension artérielle ou le diabète. La chirurgie consiste à réduire la taille de l’estomac qui se rempli donc rapidement et l’effet de satiété fait que les patients perdent rapidement du poids de façon spectaculaire. Une étude à long terme portant sur des patients opérés pointe cependant du doigt un manque cruel de suivi permettant souvent des rechutes vers la prise de poids.
Améliorer le suivi des personnes obèses opérées
Le Collectif National des Associations d’Obèses (CNAO) a publié un livre blanc proposant un meilleur suivi postopératoire des patients ayant subit une chirurgie bariatrique. Le document précise qu’opérer c’est bien, “mais il faut assurer le service après-vente“. En France, “400 centres font de la chirurgie de l’obésité” ce qui pour l’association “est sans doute trop pour garantir un haut niveau de qualité partout“.
Selon les médecins, l’obésité est effectivement une maladie. Ainsi, le docteur Renaud Chiche assure que “l‘obésité n’est pas un manque de volonté de maigrir. C’est une véritable maladie chronique, à vie. Et la chirurgie bariatrique est le seul traitement efficace”. Le médecin confie par ailleurs que le suivi à long terme des patients est défaillant et explique qu’après deux ans en moyenne, les patients sont perdus de vue ce qui induit “un risque majeur de reprise de poids”.
Créer des maisons de l’obésité labellisées
L’association propose notamment de “formaliser le suivi postopératoire comme une condition de la chirurgie bariatrique“. Le livre blanc propose notamment la mise en place d’un contrat tripartite qui porterait autant sur les obligations du patient que celles de l’équipe médicale et du centre de soins.
Autre proposition majeure présentée dans le document, la création de “maisons de l’obésité labellisées“. Pour l’association, ces lieux permettraient de concentrer les différentes compétences nécessaires au suivi des patients. Pour les médecins, le suivi des personnes obèses doit aussi faire l’objet d’un suivi nutritionnel bien sûr mais aussi psychologique. Ce suivi devrait être réalisé à vie.