COVID-19 : des séquelles psychiatriques chez les patients
Une étude anglaise met en évidence l’impact psychologique des patients atteints de la COVID-19, 90 jours après avoir contracté le virus.
Nous le savons, le nouveau coronavirus a un impact social, sanitaire et économique, dans le monde. Cependant, des chercheurs britanniques se sont intéressés à la psychologie des personnes malades. Les résultats indiquent que 20 % d’entre eux présentent des troubles psychiatriques, 90 jours environ après avoir été infectés.
La COVID-19 entraîne des troubles anxieux
Une étude de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, met en évidence une nouvelle conséquence de la COVID-19. En effet, elle engendrerait des troubles psychiatriques, tels que des :
- troubles anxieux ;
- insomnies ;
- dépressions.
Lors de cette étude, les chercheurs britanniques ont comparé le suivi de 62 000 personnes infectées par la COVID-19, avec des milliers de patients atteints d’autres maladies.
Ainsi, ils ont découvert qu’environ 1 personne sur 5 souffrait de troubles anxieux ou post-traumatiques, 3 mois suivant leur infection au nouveau virus.
Des résultats impressionnants, puisque c’est deux fois plus que chez des patients hospitalisés pour d’autres raisons.
La maladie conduirait d’ailleurs certains patients fragiles vers la démence, comme l’indique l’étude, publiée dans The Lancest psychiatry.
Ces résultats font écho à une autre étude, menée en Italie en août 2020. Les chercheurs italiens ont constaté que 55 % des patients hospitalisés pour la COVID-19 développent des troubles psychiatriques, un mois après leur retour à la maison.
Le virus couplé à la peur, un cocktail détonnant
Pour comprendre ce phénomène, il suffit d’y regarder de plus près. Ces troubles psychiatriques ne naissent pas chez ces patients par hasard.
En effet, il existe deux raisons à ces troubles anxieux, qui sont :
- l’inquiétude et la peur qui entourent ce nouveau virus ;
- la biologie du virus.
Ainsi, les gens ont peur d’être infectés par le nouveau coronavirus, ou ils ont peur pour leurs proches. Chaque jour, nous comptons les nouveaux cas et les morts, ce qui n’aide pas à apaiser notre esprit.
En plus, l’inflammation causée par la COVID-19 impacte aussi le cerveau. Il est très possible que le virus laisse derrière lui, des séquelles psychiques.
Afin d’en être sûr, des études plus approfondies sur les biomarqueurs de l’inflammation devraient être effectuées. Elles pourront alors corroborer les résultats déjà mis en évidence par les chercheurs italiens et britanniques.