Covid : l’Académie de médecine alerte sur la multiplication des prélèvements nasopharyngés
Dans un communiqué, elle met en garde contre des complications, dont certaines peuvent s'avérer graves.
Ces dernières semaines, l’émergence du variant Omicron dans la crise sanitaire liée au Covid a fait exploser le nombre de tests antigéniques ou PCR. Et donc, des prélèvements nasopharyngés.
La dernière semaine du mois de janvier, pas moins d’1,6 million ont été réalisés. Le 1er février, l’Académie de médecine a publié un communiqué dans lequel elle rappelle que “Devant la multiplication et la répétition des prélèvements, parfois effectués dans des conditions inadaptées, il importe de rappeler les précautions à observer et les risques encourus”.
Le risque de méningite
Certes, la plupart de ces prélèvements n’occasionnent que faibles inconvénients, petites douleurs ou légers saignements.
Mais l’institution ajoute que “de graves complications commencent à être décrites dans la littérature médicale, notamment des brèches de l’étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite”. Elle se base sur une publication scientifique évoquant un cas de “méningite provoquée par une fuite de liquide cérébrospinal après un écouvillonnage nasal pour le dépistage du Covid-19″.
Mais 20Minutes relaie les mots rassurants de Nicolas Boulanger, médecin ORL et chirurgien cervico-facial. Pour lui, ce type de complication est “dingue. Je ne vois même pas comment une telle brèche pourrait se faire sur ce type de prélèvements, sauf à ce qu’il y ait une conjonction de facteurs : est-ce le préleveur qui a fait une fausse route et forcé sur un patient qui avait une malformation ou une pathologie pour aboutir à ce qui me semble être une complication rarissime ?”.
Les bonnes pratiques
Cependant, le spécialiste concède que “ce geste, répété ou mal maîtrisé, peut effectivement causer douleurs et saignements”.
Il est recommandé de ne pas placer la tête du patient en hyperextension lors du prélèvement, mais la maintenir en position naturelle, le menton parallèle au sol. Et encore, concernant cette fois l’introduction de l’écouvillon, de le faire en suivant horizontalement le plancher de la cavité nasale et ne le dévier en aucun cas vers le haut, en direction de la base du crâne.