Covid : le vaccin Janssen va être réservé à certains cas particuliers
Le gouvernement suit la recommandation de la HAS en raison d'une légère augmentation du risque d'infarctus du myocarde chez les moins de 75 ans.
La vaccination avec le produit Janssen est donc temporairement restreinte après une recommandation de la Haute autorité de santé (HAS). C’est à l’occasion d’un point presse mardi 22 février que le ministre de la Santé en a fait l’annonce.
La veille, dans son avis, la HAS expliquait que la vaccination avec Janssen entraînait « une légère augmentation du risque d’infarctus du myocarde dans les deux semaines suivant » l’injection chez les adultes de moins de 75 ans.
Les personnes à risque non concernées
En revanche, pour les personnes à risque de faire une forme sévère de la maladie et qui présentent une contre-indication à l’administration d’un vaccin à ARNm, le vaccin Janssen sera toujours proposé. Il le sera dans le cadre d’une décision médicale partagée, après communication d’une information claire sur les bénéfices et les risques potentiels.
Cependant, la décision qui se base sur des données « de pharmaco-épidémiologie issues du rapport EPI-PHARE du 18 janvier 2022 » doit être confirmée par l’Agence européenne du médicament (EMA). C’est la raison pour laquelle la HAS suggérait le report de ce type de vaccination avant mise en commun des informations européennes.
« Privilégier les vaccins à ARNm »
En règle générale, Olivier Véran rappelle qu’« il convient de privilégier les vaccins à ARNm ». Le ministre va dans le sens de la HAS, qui indiquait lundi que cette préférence devait être portée « dans le cadre de la primo-vaccination ainsi que pour l’administration de la dose de rappel quand cela est possible ».
Depuis avril 2021, seules 1 million de doses de vaccin Janssen ont été administrées et une dizaine seulement par jour depuis plusieurs mois. Pas de quoi faire vaciller la campagne de vaccination, donc.