Covid : la HAS ne recommande plus la vaccination pour la population générale

photo d'illustration. Un vaccin.Pixabay
La Haute autorité de santé recommande toutefois une campagne de rappel à l'automne à destination des personnes à risque.
Vendredi 24 février, la Haute autorité de santé (HAS) a rendu publiques ses recommandations vaccinales pour protéger la population la plus à risque de développer des formes sévères du Covid-19.
La plupart du temps suivie par le gouvernement, l’instance indépendante ne préconise plus la primovaccination pour la population générale, et c’est inédit.
Cibler les personnes à risque
En revanche, elle recommande qu’une campagne de vaccination à destination des personnes les plus à risque de faire une forme grave de la maladie soit mise sur pied à l’automne.
Des recommandations assouplies en raison du fait que le variant Omicron, largement majoritaire, est moins sévère. La HAS insiste toutefois “sur l’importance de laisser la possibilité à toute personne qui en exprime la demande de pouvoir bénéficier d’une dose de rappel et de pouvoir se faire rembourser cette vaccination”.
“Conséquences sanitaires limitées”
Au Monde, la présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS, Elisabeth Bouvet, précise :
Actuellement ne circulent que les sous-variants de la famille Omicron, avec des conséquences sanitaires limitées. Donc tant qu’il y a une circulation à bas bruit d’un virus peu virulent, la stratégie vaccinale n’a pas à viser la population générale.
Et elle ajoute :
Le virus qui circule aujourd’hui sur le territoire n’est plus vraiment dangereux pour la population générale, il va falloir vivre avec d’une façon ou d’une autre et on ne va pas prendre de mesure particulière, sauf pour les gens qui ont des risques particuliers.
Une campagne à l’automne
L’instance souhaite donc “l’administration d’une dose de rappel à l’automne 2023 pour les personnes à risque de forme grave de la maladie ainsi que les personnes de leur entourage ou en contact régulier avec elles (dont les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial) : les personnes atteintes de certaines comorbidités quel que soit leur âge, les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que les femmes enceintes”.
Un rappel est aussi préconisé à l’attention des personnes âgées de 80 ans et plus, les personnes immunodéprimées et les personnes à très haut risque de la maladie.
La HAS justifie ses souhaits :
Une étude récente conduite en France par EPI-PHARE (…) confirme ainsi, qu’en comparaison à l’absence de vaccination, l’efficacité d’une dose de rappel par vaccin à ARNm monovalent (les premiers déployés) sur le risque d’hospitalisation est de 82 % deux mois après la dernière injection et de 52 % à plus de 9 mois de celle-ci.