Les crises cardiaques plus mortelles les jours de marathon
Une étude américaine montre que la mortalité des crises cardiaques augmente les jours de marathons, à cause des difficultés de circulation des secours.
Les habitants d’une zone de marathon et les spectateurs n’ont pas intérêt à tomber malade le jour de la course. Les chercheurs de l’école de médecine d’Harvard aux Etats-Unis révèlent que les crises cardiaques sont plus mortelles les jours de marathon, en particulier chez les personnes âgées, en raison de la difficulté à circuler pour les secours.
Crises cardiaques plus mortelles les jours de marathon
D’après l’étude publiée dans la revue médicale américaine New England Journal of Medicine, le taux de mortalité des suites d’une crise cardiaque augmente de 15% les jours de marathons et grands évènements publics. Les chercheurs ont analysé plus de 10 ans de données médicales de personnes de plus de 65 ans admis aux urgences pour une crise cardiaque ou un arrêt cardiaque à proximité d’un marathon.
Les travaux, qui portent sur 11 grandes villes américaines, comparent le taux de survie des patients admis avant, pendant et après un marathon. Il apparaît qu’il faut en moyenne 18 minutes pour acheminer un patient à l’hôpital le jour de l’évènement, contre 14 minutes les autres jours. Ces 4 minutes sont très précieuses pour la survie des patients puisque les risques de mortalité ou de complications augmentent rapidement avec le temps.
Plus de temps pour arriver aux urgences
Ces 30% de temps supplémentaire, dus aux routes bloquées pour l’organisation de l’évènement et aux difficultés à circuler, entraînent un pic de surmortalité de 4% le jour du marathon et 15% dans le mois qui suit. Les chercheurs ne notent pas de différences pour les hôpitaux en dehors de la zone.
Le Pr Anupam B. Jena, principal auteur de l’étude et professeur à la Harvard Medical School déclare : « Les organisateurs et le personnel médical devraient être avertis des conséquences fortuites de ce genre d’évènements. La plupart des préparations sont faites pour assurer une bonne expérience et la sécurité des participants…mais on n’a probablement pas vraiment pensé à ce qui peut arriver aux gens qui ont besoin d’aller à l’hôpital ».