D’après une étude, la pollution augmenterait le risque d’avoir des règles douloureuses
Des chercheurs viennent de démontrer que sur le long terme, la pollution pouvait augmenter le risque de dysménorrhée, soit de règles douloureuses.
Parfois, les règles passent inaperçues durant le mois, peu ou pas de symptômes contraignants sont ainsi ressentis. Cependant, chez certaines personnes ou d’un mois à l’autre, les cycles menstruels peuvent être beaucoup plus douloureux. Par le biais d’une nouvelle étude, des chercheurs ont démontré que les femmes exposées sur le long terme à plusieurs types de polluants atmosphériques avaient plus de risque de souffrir de dysménorrhée, soit des douleurs menstruelles précédant ou accompagnant les règles.
Un lien entre pollution et dysménorrhée découvert par des chercheurs
Dans une étude publiée dans la revue Frontiers in Public Health, les chercheurs viennent de mettre en évidence le lien entre la pollution et des règles douloureuses. Les résultats de ces travaux montrent notamment qu’une exposition à long terme à différents polluants atmosphériques (dioxyde d’azote, monoxyde de carbone, particules fines…) augmenterait grandement le risque de développer une dysménorrhée.
Les chercheurs soulignent notamment que sur une période de 13 ans, le risque de développer une dysménorrhée était jusqu’à 33 fois plus élevé chez les femmes et filles vivant dans des zones avec des niveaux plus élevés de polluants atmosphériques que celles étant exposées à des niveaux inférieurs de polluants.
Pour rappel, les symptômes d’une dysménorrhée sont les suivants : douleurs dans le bas du dos, dans les jambes ou dans le bas-ventre, des crampes, des nausées, de la diarrhée, des vomissements, des maux de tête, de la fatigue ou encore des sensations de malaise. Cette pathologie peut particulièrement être impactant dans la vie de tous les jours et peut empêcher les femmes de travailler, de s’adonner à des loisirs ou d’aller à l’école.
Pr Chung Y. Hsu, l’un des auteurs de l’étude, déclare : « Des recherches ont déjà montré que les femmes qui fument ou boivent de l’alcool pendant leurs règles, qui sont en surpoids ou qui ont leurs premières règles très jeunes, courent un plus grand risque de dysménorrhée. Celles qui n’ont jamais été enceintes également. Mais ici, nous démontrons pour la première fois un autre facteur de risque important de dysménorrhée : la qualité de l’air, en particulier l’exposition à long terme à la pollution ».
D’après les chercheurs, la pollution pourrait augmenter le risque de dysménorrhée étant donné qu’elle favorise la production d’un niveau plus élevé de prostaglandines. Après avoir été synthétisées dans les tissus, ces hormones agissent sur le tonus musculaire, dont la contractilité utérine.