Déjouez l’hypertension en restant assis 30 minutes de moins par jour
La sédentarité représente un danger pour notre santé, surtout pour ceux atteints d'hypertension. Selon les chercheurs, une refonte radicale de nos habitudes de vie n'est pas forcément requise. Alors, quels changements minimes pourraient faire la différence ?
Tl;dr
- L’hypertension artérielle reste une maladie fréquente en France.
- Une nouvelle étude liée le taux d’hypertension à la sédentarité.
- En restant debout 30 minutes de plus par jour, la pression artérielle diminue.
- Ce changement simple peut permettre aux personnes âgées de mieux gérer leur santé.
Un combat contre l’hypertension artérielle
Selon l’Inserm, l’hypertension artérielle est une maladie chronique qui touche un adulte sur trois en France, et constitue un des premiers facteurs de problèmes cardiovasculaires, cérébrovasculaires et neurodégénératifs. Mais l’insidieux de cette maladie est que seule la moitié des personnes concernées en sont conscientes.
La sédentarité en ligne de mire
Il apparaît que la sédentarité serait un facteur de risque pour l’hypertension, comme le révèle une récente étude américaine menée par une équipe de chercheurs de Seattle et publiée le 27 mars 2024 dans la revue Jama Network. Exit donc l’idée que seules les origines inconnues seraient à l’origine de ces cas d’hypertension.
Une expérience qui fait bouger les idées
« Nos résultats sont vraiment prometteurs, car rester moins assis est un changement qui peut être plus facile pour les gens que d’augmenter l’activité physique », déclare l’auteur principal de l’étude, le Pr Dori Rosenberg. En effet, les chercheurs s’intéressent surtout aux personnes âgées qui passent la majeure partie de leur temps en position assise.
Ils ont donc proposé à 280 patient.es âgés de 60 à 89 ans une solution : réduire le temps assis et augmenter le temps passé debout. Et les résultats sont éloquents : après six mois, rester debout 30 minutes de plus chaque jour a entraîné une diminution moyenne de la pression artérielle de 3,5 millimètres de mercure (mmHg), aussi efficace que pratiquer une activité physique ou perdre du poids.
Se lever, un premier pas vers le mouvement
Si cette étude ouvre de nouvelles pistes d’amélioration, elle n’a pas pour autant réglé tous les problèmes. En effet, les chercheurs espéraient que les participants debout deux heures par jour, contre 31 minutes dans l’expérience, pour un bénéfice plus grand.
Néanmoins, cette première étape reste cruciale : réduire le temps en position assise pourrait être plus facilement adopté par les personnes âgées et ainsi servir de “passerelle” vers davantage d’activité physique à mesure que les gens “gagnent en force et en confiance”. Un changement simple, mais qui peut avoir un impact majeur sur la santé publique.