Des polluants courants à nouveau liés au déclin de la fertilité masculine
Les produits du quotidien ont une forte incidence la baisse de qualité du sperme, concluent à nouveau des chercheurs.
Des chercheurs britanniques et danois ont mené une étude, publiée il y a quelques jours dans la revue Environment International. Andreas Kortenkamp (université Brunel de Londres) et Hanne Frederiksen (université de Copenhague) se sont penché sur l’évaluation des risques au sujet de la fertilité masculine, des mélanges de polluants du quotidien.
Neuf polluants évalués
Ainsi, la présence de neuf substances chimiques a été évaluée dans des échantillons d’urine de 98 jeunes hommes de nationalité danoise et âgés de 18 à 30 ans.
Il s’avère que les plastiques sont de loin les plus nocifs pour la fertilité des hommes : le bisphénol A et ses produits de remplacement, suivis par les dioxines polychlorées et d’autres plastifiants (phtalates), certains parabènes et du paracétamol. Les phtalates sont souvent présents dans les emballages de produits ménagers et alimentaires. Quant aux dioxines polychlorées, on les retrouve dans l’alimentation. Le butylparaben, un composant de certains cosmétiques, est également pointé du doigt.
Une seuil de risque largement dépassé
Les chercheurs concluent à un niveau médian d’exposition combiné de la population générale à ces produits de 20 fois supérieur au seuil de risque. Et jusqu’à 100 fois, pour certains.
« Des efforts spécifiques visant à réduire l’exposition à ces substances sont nécessaires pour atténuer les risques », recommandent les scientifiques. Cela fait une trentaine d’années que le déclin de la fertilité masculine est observé. Alimentation, tabagisme, stress, et donc exposition à certains produits chimiques courants sont régulièrement incriminés.