Des sirops antitussifs bientôt retirés du marché en France ?

Photo d'illustration. La toux. tumisu / pixabay
Une nouvelle étude a conclu qu'un risque "important" d’allergie grave aux curares, dans certains cas, pouvait être induit par certains de ces sirops.
L’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) a, le 1er septembre dernier, estimé qu’il fallait suspendre les autorisations de mise sur le marché (AMM) en France des sirops contre la toux à base de pholcodine.
Quatre sirops sont ainsi sous la menace d’une suspension, en raison d’un “risque important” d’allergie grave aux curares à l’occasion d’anesthésies.
Quels antitussifs sont concernés ?
L’ANSM précise :
D’après une nouvelle étude, la prise d’un médicament à base de pholcodine, utilisé contre la toux, expose à un risque important de faire une allergie grave aux curares, indiqués lors d’une anesthésie générale, même si l’anesthésie a lieu plusieurs semaines après la prise du médicament.
Uniquement disponibles sur prescription d’un médecin, il s’agit :
- du Dimétane sans sucre (Biocodex),
- du Biocalyptol et du Biocalyptol sans sucre (Zambon),
- de la Pholcodine (Biogaran).
Des sirops à base d’opioïde
Ces produits sont, depuis 2011, prescrits dans le cadre de toux sèches et d’irritation chez les adultes et certains enfants (de plus de 30 mois et plus de 15 kg). Et c’est en raison de ce potentiel risque que leur délivrance est suspendue à l’existence d’une ordonnance.
Et l’ANSM estime donc que leur rapport bénéfice-risque est “défavorable”, en raison “du caractère non indispensable de ces sirops et de l’existence d’alternatives thérapeutiques”.
Pas de surveillance recommandée
L’Agence conclut ainsi :
En conséquence, nous envisageons de suspendre les autorisations de mise sur le marché en France des sirops contre la toux à base de pholcodine et d’effectuer un rappel de l’ensemble de ces sirops début septembre.
Dès lors, que faire si vous possédez l’un ou l’autre de ces quatre produits ? L’ANSM ne recommande pas pour l’heure de surveillance particulière. En revanche, si vous devez être opéré(e) sous anesthésie générale, informez le médecin anesthésiste que vous prenez ou que vous avez pris ce médicament.