Foie : Une seule boisson sucrée par jour accroit le risque de cancer
Si la tentation est grande de consommer jus de fruits, limonades ou sodas, attention car c'est le foie qui peut trinquer.
Une étude menée par des chercheurs de plusieurs universités des Etats-Unis vient démontrer que consommer ne serait-ce qu’une boisson sucrée par jour a un effet délétère pour le foie.
Une habitude qui favoriserait le développement de maladies hépatiques chroniques, mais aussi le risque de cancer du foie.
Boissons sucrées et foie : l’étude
Les scientifiques ont analysé les données médicales de près de 100 000 femmes américaines ménopausées et âgées de 50 à 79 ans. Des femmes qui devaient répondre à des questionnaires relatifs à leurs habitudes en matière d’alimentation, et qui ont été suivies pendant une vingtaine d’années.
Quels furent les résultats ? Les femmes consommant au minimum une boisson sucrée quotidiennement présentaient un taux de mortalité lié à une maladie hépatique chronique de 17,7 pour 100 000 par an en moyenne, contre 7,1 pour 100 000 par an en moyenne pour les participantes ne buvant que 3 à 4 boissons sucrées par mois au maximum.
Les résultats pour le cancer du foie
En ce qui concerne le cancer du foie à proprement parler, le taux de diagnostic était de 18 pour 100 000 pour les consommatrices férues de boissons sucrées, contre 10,3 pour 100 000 pour les femmes qui en buvaient moins de 3 par mois.
Le Dr Pauline Emmett, chercheuse à l’université de Bristol mais qui n’a pas participé à l’étude, résume :
Bien que cette étude soit observationnelle et ne puisse donc pas donner à coup sûr de relation de cause à effet, nous savons d’après un ensemble de preuves qu’il vaut la peine de réfléchir à deux fois avant de choisir de boire des boissons sucrées tous les jours.
La surconsommation de boissons sucrées
Rappelons que les méfaits d’une consommation trop importante de sucre sont nombreux : obésité favorisée, risque de cancer et de maladie hépatique comme nous l’avons vu.
Mais également, développement d’une résistance à l’insuline, et un diabète de type 2 qui fait monter le risque de stéatose hépatique non alcoolique, en d’autres termes des graisses en accumulation dans cet organe.