Gare aux vilains bonbons qui contiennent des nanoparticules
Une association a constaté la présence de nanoparticules classées "probablement" cancérigènes dans de nombreux bonbons.
Qui dit octobre dit Halloween, déguisements, histoires effrayantes, bonbons et…cancérigènes ! C’est en tout cas ce que révèle l’association Agir pour l’Environnement qui pointe du doigt un certains nombre de bonbons qui contiennent des traces de nanoparticules. En plus d’être mauvaises pour la ligne et les dents des bambins, ces friandises pourraient être cancérigènes.
Du dioxyde de titane « possiblement cancérigène »
Dans un communiqué de presse du 27 octobre révélé par Le Parisien, l’association s’est intéressé au niveau microscopique et met en garde contre la présence de nanoparticules potentiellement toxiques dans de nombreux bonbons. Le nom du coupable ? L’additif alimentaire présenté sous le nom E171 sur les paquets de sucreries. Mais sous ce code se cache en fait un pigment blanc, le dioxyde de titane, utilisé pour modifier l’aspect physique et la couleur des bonbons.
Ce composant est classé comme possiblement cancérigène par inhalation par le Centre international de recherche sur le cancer depuis 2006. Mais son utilisation est tout à fait légale, aussi bien au niveau français qu’au niveau européen. L’Agence européenne de sécurité des aliments a renouvelé l’autorisation de cet additif en septembre dernier, en attendant de nouvelles études car les données actuelles sur l’utilisation du E171 dans les aliments n’établissent pas de lien direct avec un danger établi pour les consommateurs.
Des particules dangereuses à l’échelle nanométrique
Mais la présence en nanoparticules inquiète l’association, selon ses dire ces molécules dont la taille varie entre 1 et 100 nanomètres « ont la capacité de franchir les barrières physiologiques (intestins, cerveau, reins…), de pénétrer dans l’organisme et de s’y accumuler ». Leur taille « augmente la dangerosité du dioxyde de titane » et l’association rappelle que « des effets toxiques sont documentés: dysfonctionnement de l’ADN, stress oxydatif, réactions inflammatoires, mort des cellules ».
L’association déplore « ces substances dangereuses qui envahissent notre alimentation à notre insu » et demande aux industriels de cesser l’utilisation de ce produit facile à substituer. En attendant les ministères de la Santé et de l’Environnement ont commissionné l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) pour effectuer une étude sur le sujet.