Le gouvernement lance une campagne d’information sur la fin de vie
Le ministère de la santé lance une campagne à l'intention du public pour informer sur la fin de vie, la loi et les droits de chacun.
Le ministère de la Santé, dirigé par Marisol Touraine, a chargé le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV) de lancer une campagne d’information nationale sur la fin de vie. Le but, aborder un sujet sensible, clarifier la loi et les droits de chacun et informer les français pour qu’ils fassent connaître leurs volontés à leur proches.
La fin de vie, un sujet méconnu
Depuis le 2 février 2016, la loi Claeys-Leonetti accorde de nouveaux droits aux personnes en fin de vie. Mais elle reste relativement méconnu et le gouvernement compte changer la donne avec une grande campagne d’information à l’aide d’un spot télévisé, d’infos dans la presse écrite, sur internet et sur les réseaux sociaux. Un site internet a également été ouvert ainsi que de courtes vidéos d’information sur la chaine Youtube du CNSPFV.
D’après le ministère de la Santé, cette campagne « permettra à chaque Français de mieux connaître ses droits et d’aborder le sujet sereinement avec les professionnels de santé, mais aussi avec ses proches ». Il faut dire que 90% des français ignorent la législation qui entoure la fin de vie en France et les possibilités qui leur sont offertes.
De nouvelles possibilités
La loi permet notamment « la sédation profonde et continue », un traitement à base de sédatifs utilisé pour d’endormir les malades graves et patients en phase terminal jusqu’à leur décès afin de leur éviter trop de souffrances. Elle éclaire aussi le sujet de « l’obstination déraisonnable ». Sans autoriser le suicide assisté ou l’euthanasie, elle précise les conditions d’arrêt du traitement médical, par exemple dans les cas où les patients auraient perdu conscience et ne pourraient plus communiquer avec leur proches.
Autre point important de la campagne, les directives anticipées. Le gouvernement met à disposition deux modèles de lettres facultatives pour que chacun puisse exprimer ses volontés en cas de situation de fin de vie, que ce soit pour poursuivre ou arrêter l’acharnement thérapeutique par exemple. Ces directives ont désormais plus de poids auprès des médecins qui devront en tenir compte.