Grossesse : moins de risques de fausse couche pour les femmes qui souffrent de nausées
Selon une étude américaine la présence de nausées lors de la grossesse pourrait bien réduire les risques de fausse couche.
Est-ce que les nausées matinales, le lot de nombreuses femmes enceintes, seraient bénéfiques pour la grossesse ? C’est ce qu’avance une étude menée par des chercheurs des Instituts américains de santé (NIH), qui soutient que la présence de nausées pourrait bien être un indicateur d’un risque réduit de fausse couche. Une bonne nouvelle qui pourrait aider les futures mamans à relativiser alors que la période des 4 premiers mois de grossesse est souvent difficile.
Souffrir de nausées réduirait les risques de fausse couche
Selon les résultats de l’étude publiée dans la revue médicale JAMA Internal Medicine, les femmes enceintes qui souffrent de nausées voient leur risque de fausse couche réduire de 50 à 75 % en comparaison des femmes qui ne présentent pas ce symptôme.
Stéfanie Hinkle, la responsable des travaux , comment l’étude : “L’idée que les nausées du matin indiquent une grossesse qui se passe bien est très répandue depuis longtemps, mais nous ne disposions jusqu’alors pas de données statistiques solides pour conforter cette croyance”. Elle déclare également : “Notre étude confirme qu’il existe un lien de protection entre les nausées matinales et les vomissements et un risque réduit d’avortement spontané”.
Un lien qu’il reste à expliquer
Les chercheurs se sont penchés sur le cas de près de 800 femmes enceintes. Parmi elles 188 grossesses n’ont pas abouti et les femmes ont fait une fausse couche. Les femmes devaient tenir un carnet pour noter leurs éventuelles nausées. D’après le suivi, à partir de la 8ème semaine 57% d’entre elles ont souffert de nausées et pour 26% elles étaient accompagnées de vomissements. L’analyse des résultats a permis d’établir un lien entre les nausées et la réduction du risque d’avortement spontané, sans pour autant pouvoir l’expliquer.
Mais que celles qui ne présentent pas de nausées ne s’inquiètent pas pour autant, la conséquence n’est pas inverse et cela n’augmente pas le risque de fausse couche. Les auteurs de l’étude précisent : “Chaque grossesse est différente, et les symptômes varient de femme en femme, et même de grossesse en grossesse chez la même femme”.