Hypertension et présence de protéines dans les urines constituent les facteurs principaux de la pré-éclampsie.
Maladie de la grossesse, la pré-éclampsie requiert une prise en charge hospitalière dans le but d’éviter des complications pour la future maman et son enfant.
Voici ce que cette pathologie associe :
- une concentration de protéines dans les urines supérieure à 0,3 g/24 heures (protéinurie) ;
- une pression artérielle qui augmente pour dépasser 14/9 après la 20e semaine suivant l’aménorrhée.
Cette hypertension artérielle (HTA) peut suffire à définir une pré-éclampsie même en l’absence de protéinurie lorsqu’au moins l’un de ces phénomènes l’accompagne :
- survenance de troubles de la vision ou cérébraux ;
- œdème pulmonaire ;
- baisse du nombres de plaquettes sanguines ;
- hausse des enzymes produites par le foie, signe d’une inflammation.
Le dysfonctionnement du placenta
La pré-éclampsie est la conséquence d’un mauvais fonctionnement du placenta à partir de la 20e semaine d’aménorrhée, moment à partir duquel le fœtus a besoin d’un grand flux sanguin. Or, le défaut du placenta provient de sa mauvaise vascularisation.
Conséquences : du côté du futur bébé, la croissance est mise à mal, et des fragments du placenta se retrouvent dans la sang de la mère. Et chez la mère justement, des molécules inflammatoires vont être produites, le sang connaitra un défaut de coagulation, et l’hypertension artérielle se déclenche.
Prise en charge de la pré-éclampsie
Quand le diagnostic est posé, un bilan fœto-maternel doit être réalisé le plus rapidement possible car la grossesse est alors considérée comme étant “à risque”.
L’évolution
Sans prise en charge, voici ce qui peut survenir pour la mère :
- l’éclampsie : rares de nos jours grâce à la surveillance de la pré-éclampsie, elle se manifeste par des crises convulsives affectant le cerveau maternel ;
- l’hématome rétroplacentaire qui provoque un décollement du placenta ;
- le syndrome HELLP (rarissime) qui associe des globules rouges dans le foie, une élévation des enzymes hépatiques et une chute du nombre des plaquettes sanguines.
Pour l’enfant, les complications sont :
- un retard de croissance dans l’utérus ;
- une naissance prématurée ;
- le décès in utero, conséquence d’un hématome rétroplacentaire survenant brutalement, ou en cas d’éclampsie mais ces cas sont rares de nos jours.
Traitement de la pré-éclampsie
L’hospitalisation, on l’a vu, est indispensable en cas de diagnostic. La surveillance du couple mère-enfant est de mise avec comme but de prolonger la grossesse le plus longtemps possible.
Dans le cas d’une pré-éclampsie grave avant la 24ème semaine d’aménorrhée, une interruption médicale de grossesse (IMG) peut être proposée.
En supplément du traitement qui a pour mission le contrôle de l’hypertension, un traitement médicamenteux peut être envisagé : corticoïdes ou traitement de sulfate de magnésium par voie intraveineuse.