Une équipe de chercheurs français vient de mettre au point un implant "vivant", capable de régénérer le cartilage. Un espoir pour tous les patients souffrant d'arthrose.
Pour traiter l’arthrose, une maladie articulaire dont souffrent de plus en plus de personnes, une équipe de chercheurs de l’Inserm de Strasbourg a mis au point un nouvel implant innovant. Un implant qui est capable de régénérer le cartilage et l’os de l’articulation touchée.
Un nouvel espoir pour traiter l’arthrose
L’arthrose est sans doute la maladie articulaire la plus répandue dans le monde. Elle entraine la destruction du cartilage et avec le temps, l’os est affecté. L’articulation devient alors douloureuse et les mouvements font souffrir ceux qui en sont affectés. A l’heure actuelle, il existe deux solutions : la pose d’une prothèse ou bien l’injection de cellules de cartilage du patient dans l’articulation pour le réparer mais “les résultats ne sont pas toujours satisfaisants” indique l’Inserm.
Ce nouvel implant, développé par une équipe de scientifiques de la division “Nanomédecine régénérative ostéoarticulaire et dentaire” de l’Inserm et de l’Université de Strasbourg va permettre de réparer le cartilage et l’os sous-jacent. Cet implant innovant est composé de deux compartiments, le premier, une membrane extrêmement fine renfermant des nanoréservoirs remplis de facteurs de croissance qui aideront à régénérer l’os. Le deuxième, une couche d’hydrogel avec des cellules souches prélevées sur la moelle osseuse du patient afin de favoriser la régénération du cartilage.
Un essai clinique aura lieu prochainement
La prochaine étape est de tester cet implant sur des patients atteints d’arthrose. Des essais cliniques seront bientôt lancés sur 30 patients souffrant de lésions au niveau du genou.
“Ces essais seront conduits chez trente personnes ayant des lésions du genou en France, Angleterre et Espagne. L’implant sera mis en place au cours d’un seul acte chirurgical. Tel un patch, la membrane de nanoréservoirs est déposée en premier sur l’articulation lésée, puis on y ajoute les cellules souches. Ces essais nous permettront de sophistiquer la technique et de vérifier son efficacité sur le long terme” expliquait la directrice de l’Inserm Nadia Benkirane-Jessel.