Instagram : une campagne contre l’alcoolisme qui fait mouche
Depuis début août, le compte Instagram de Louise Delage fait régulièrement le buzz. Cette jeune femme était en fait un produit imaginé par une agence de pub pour dénoncer l’alcoolisme.
Sur son compte Instagram, Louise Delage raconte sa vie avec des photos parfois aguicheuses, seule ou lors de réunions mondaines, etc. Des milliers d’abonnés ont suivi son compte et ses clichés ont reçu des dizaines de milliers de « like ». Cependant, dans toutes ses photos Louise tenait un verre d’alcool à la main ou à proximité, il semblerait que personne n’ait remarqué son alcoolisme.
L’alcoolisme à parfois un visage d’ange
Louise Delage est jeune, plutôt jolie et elle étale sa joie de vivre sur son compte Instagram depuis le 1er août. On la voit dans des poses parfois sexy, en vacances, pendant un repas avec des amis, etc. Ses photos attirent et en quelques semaines ce sont des milliers d’abonnés au réseau social qui la suivent et démontrent leur intérêt pour la jeune femme et ses photos à grand coups de « like ». Cependant il semble que cela n’a gêné personne que l’alcool soit toujours présent sur ses clichés.
En fait, on sait désormais qui est cette jeune femme de 20 ans et ce qu’elle représente. C’est une agence de pub qui l’a inventée gratuitement pour le site Internet Addict Aide qui voulait ainsi démontrer que « l’alcoolisme n’a pas forcément le visage que l’on attend et qu’il passe très souvent inaperçu ».
https://youtu.be/4PJcJcy89oY
Attirer l’attention du public
C’est l’association Fonds Action Addiction, qui administre, entre autres, le site web Addict Aide, qui est à l’origine de cette campagne de sensibilisation sur l’alcoolisme. « Nous voulons porter à la connaissance du public toutes les formes que peuvent prendre les addictions. Avec cette campagne, nous espérons faire réfléchir. Votre amie qui sort tout le temps, qui est super sociable, est-ce que ne serait pas une Louise Delage ? Des personnes intégrées, qui travaillent, font la fête, mais qui cachent une souffrance. Et qu’il faut aider ! Je regrette d’ailleurs de voir dans les commentaires des photos que si certains s’alarment de la consommation de la jeune femme, aucun ne propose leur aide » expliquait Michel Reynaud, addictologue et président de la Fondation.