Les jeunes détournent les médicaments contre le mal des transports
Selon une étude de l’ANSM, les adolescents détournerait les médicaments pour le mal des transports afin d’en faire un usage récréatif. L’Agence du médicament appelle à la vigilance.
Avec cette étude, l’Agence nationale de santé et du médicament souhaite attirer l’attention des médecins et des pharmaciens sur l’usage détourné que font les jeunes des médicaments utilisés normalement contre le mal des transports, tels que la Cautamine, le Mercalm ou encore Nausicalm.
Les adolescents abusent des médicaments contre le mal des transports
Le mal des transports peut être facilement résolu en prenant un médicament tel que Nausicalm, la Cautamine ou encore le Mercalm par exemple. Cependant les jeunes ont découvert que ces remèdes parfaitement légaux peuvent aussi être utilisés de manière récréative lorsqu’ils sont pris à de plus fortes doses. Un comportement qui inquiète l’ANSM.
Face à ce comportement des jeunes, L’Agence du médicament a pris en octobre 2015 une décision radicale, ces médicaments ne sont désormais plus en vente libre, on ne peut se les procurer qu’en présentant une ordonnance de son médecin. Si ces médicaments agissent efficacement sur les symptômes du mal des transports et peuvent provoquer une somnolence, lorsqu’ils sont pris à des doses plus importantes que celle prescrite et utilisés à des fins récréatives, ils peuvent induire des psychoses, des troubles de la conscience, des hallucinations, des convulsions, des insuffisances respiratoires, une accélération du rythme cardiaque et même des comas.
Un usage détourné qui provoque des dépendances
Le comportement de ces adolescents révèlerait leur mal être selon le Pr Lejoyeux cité par le site “Le Figaro Santé” : “Tout produit facile d’accès qui représente la promesse d’être autrement, d’une expérience nouvelle ou de changement de vie est intéressant pour celui qui ne va pas bien mais c’est un leurre” explique-t-il.
Un aspect qu’il faut aussi prendre en compte, il faut faire comprendre aux jeunes que les médicaments ne sont pas la solution miracle qui les fera se sentir mieux. “On ne travaille pas assez le sujet de la morosité et du bien-être, je pense que leur transmettre des informations sur la manière d’aller mieux sans produit est primordial” ajoutait M. Lejoyeux.