Une étude anglaise vient montrer l'impact du tabagisme selon les classes d'âge et que le risque d'infarctus est 8 fois plus important chez les fumeurs de moins de 50 ans.
S’il fallait encore vous convaincre d’arrêter de fumer, des chercheurs du Royaume-Uni viennent de publier une nouvelle étude à charge contre le tabagisme. Celle ci à la particularité de s’intéresser aux risques d’infarctus du myocarde selon les classe d’âge des fumeurs et dévoile qu’il est plus important chez les moins de 50 ans puis s’estompe légèrement avec l’âge.
Une étude selon les tranches d’âge
Si on connait les effets du tabac et que l’on sait que les fumeurs présentent un risque beaucoup plus élevé de crise cardiaque, les chercheurs anglais du South Yorkshire Cardiothoracic Centre de l’Hôpital général du Nord à Sheffield se sont intéressés aux effets selon les tranches d’âge. Pour ce faire ils ont étudié les données de 1.727 patients pris en charge entre 2009 et 2012 pour une crise cardiaque de type STEMI. Il s’agit d’un type d’infarctus du myocarde qui résulte de l’obstruction totale d’une artère coronaire et entraine la mort d’une partie du muscle cardiaque.
La moitié des victimes admises étaient des fumeurs, l’autre moitié était répartie entre non-fumeurs et ex-fumeurs. Il s’avère que les fumeurs étaient plus jeunes que les autres patients en moyenne d’une dizaine d’années et qu’ils étaient deux fois plus susceptible d’avoir eu des antécédents cardiaques.
8 fois plus de risques d’infarctus chez les moins de 50 ans
Etonnamment, les chercheurs ont constaté que l’écart de risque entre non fumeurs et fumeurs est le plus important chez les moins de 50 ans. Les fumeurs de cette tranche d’âge sont 8 fois plus à même de souffrir d’une crise cardiaque tandis que l’écart de risques diminue légèrement avec l’âge. Entre 50 et 65 ans il est 5 fois supérieur et chez les plus de 65 ans il est trois fois plus élevé.
Les chercheurs admettent que ces résultats sont difficiles à expliquer puisque d’ordinaire les personnes jeunes ont moins de problèmes de santé. Les auteurs de l’étude publiée dans la revue Heart suggèrent : « Fumer est peut-être le plus puissant de tous les facteurs de risque, dont l’effet s’exerce beaucoup plus tôt que tout autre ». Peut-être aussi que l’écart de risque se réduit avec l’âge en raison de l’augmentation d’autres facteurs de risques non liés au tabac.