Jus de canneberge : un remède contre les infections urinaires?
Il semble que nous ayons enfin une réponse grâce à une nouvelle étude. Ne vous interrogez-vous pas sur les implications de cette découverte ?
Tl;dr
- L’infection urinaire, fréquente chez les femmes, est souvent due à une bactérie.
- Une étude australienne a examiné l’effet du jus de canneberge sur ces infections.
- Les composés de la canneberge, dont les proanthocyanidines, lutteraient contre ces bactéries.
- La consommation de jus de canneberge réduirait significativement le taux d’infections urinaires et l’utilisation d’antibiotiques.
La canneberge, un allié potentiel contre les infections urinaires
On ne compte plus les femmes souffrant chaque année d’infections urinaires, une pathologie dérangeante et douloureuse. Principalement causées par la bactérie Escherichia Coli, ces infections entraînent des mictions douloureuses et fréquentes.
Une étude pour trancher le débat
De nombreux remèdes sont utilisés pour les prévenir ou les soulager, dont le jus de canneberge, dont la réelle efficacité était jusqu’alors débattue. C’est dans cette perspective que des chercheurs de l’Université Bond en Australie ont conduit une étude, basée sur une méta-analyse de 20 études antérieures et englobant plus de 3 000 participants.
Des résultats prometteurs
Les résultats, publiés dans la revue « European Urology Focus », montrent que les composés de la canneberge, notamment un type de flavonoïdes appelés « proanthocyanidines », seraient capables d’empêcher les bactéries pathogènes de se fixer aux parois de l’urètre et de la vessie. De plus, la canneberge contient des antioxydants et des acides gras organiques, dont l’acide quinique, qui contribueraient à acidifier l’urine, la rendant ainsi moins propice à la croissance bactérienne. Les chercheurs affirment ainsi, avec une certitude modérée à faible, que le jus de canneberge pourrait prévenir les infections urinaires.
Un impact sur l’utilisation des antibiotiques
En outre, la consommation de jus de canneberge réduirait de 54% le taux d’infections urinaires par rapport à l’absence de traitement, et de 49% l’utilisation d’antibiotiques par rapport au placebo. Pour autant, il ne faudrait pas voir dans le jus de canneberge un substitut au traitement médicamenteux, mais plutôt un complément, notamment chez les personnes à risque de récidive.
L’avis de la rédaction
C’est une belle avancée pour la science et pour les personnes souffrant régulièrement d’infections urinaires. Cette étude offre un nouvel espoir de prévention, tout en mettant en lumière l’importance de la richesse nutritionnelle de la canneberge. Cependant, il est essentiel de rappeler que le jus de canneberge ne peut remplacer un traitement médicamenteux prescrit par un professionnel de santé.