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La longue liste des substances toxiques dont l’Europe va bannir l’utilisation

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Par Jerome,  publié le 26 avril 2022 à 16h24, modifié le 26 avril 2022 à 16h24.

La Commission européenne prévoit l'interdiction d'ici 2030 de nombreux produits chimiques nuisibles à la santé et à l'environnement.

C’est une « feuille de route » qu’a adopté lundi 25 avril la Commission européenne. Elle vise, à l’horizon 2030, à l’élimination de substances chimiques nocives pour la santé et l’environnement, et que l’on retrouve malgré cela dans de nombreux produits de grande consommation.

Quelles sont-elles ? On les désigne sous les noms de parabens, phtalates, plastiques PVC, ou encore retardateurs de fumée bromés et composés perfluorés.

Six premières familles de produits

Six premières familles de substances sont donc concernées par cette interdiction qui se fera progressivement. Elles ont été choisies en vertu de leur caractère nocif mais aussi de leur présence dans les produits de consommation courante :

  • les PFAS (substances poly- et perfluoroalkylées), surnommés « polluants éternels » qui entrent dans la composition de vêtements imperméables, ou les crèmes solaires. Ils sont associés à des problèmes au niveau de la thyroïde, et seraient repsonsables de cancers des reins et des testicules entre autres ;
  • le plastique PVC, que l’on retrouve dans les jouets, les piscines gonflables pour en citer que ces produits tant ils sont nombreux ;
  • les bisphénols (DVD, contenants alimentaires,…) qui sont des perturbateurs endocriniens ;
  • les retardateurs de flamme (dans les meubles, textiles…) ;
  • les substances classées comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) présents dans les articles pour enfants comme les couches et tétines.

« Grande désintoxication »

L’Obs relaie les propos de Tatiana Santos, en charge de ce dossier au sein de l’ONG Bureau européen de l’environnement (BEE), et qu’elle qualifie de « grande désintoxication ». Selon elle, « Elle promet d’améliorer la sécurité de presque tous les produits manufacturés et de réduire rapidement l’exposition chimique dans nos écoles, nos foyers et sur nos lieux de travail ».

Cependant, le BEE redoute la capacité des lobbies à obtenir « de longs délais et de larges exemptions » alors que ce chantier d’importance doit être initié dès 2023 : « L’industrie pétrochimique va s’y opposer férocement. Les retardateurs de flamme et bisphénols sont largement utilisés, il faut du courage politique pour les interdire. Presque tous les produits manufacturés dans les magasins seront touchés. Cette ‘grande détox’ ouvre un nouveau chapitre ».