La pollution de l’air, « plus grande menace sur notre santé »
Selon cette étude américaine, cette menace est pire que celle que représentent alcool et tabac.
L’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago (EPIC) a publié mardi 29 août les résultats d’une étude révélant que la pollution atmosphérique présente un plus grand risque pour la santé mondiale que le tabagisme ou la consommation d’alcool.
Cette pollution par les particules fines (émises par l’industrie, les véhicules à moteur et les incendies) augmente le risque de survenue de maladies pulmonaires, cardiaques, d’AVC ou cancers.
Une espérance de vie mondiale réduite
Plus précisément, l’EPIC estime qu’en respectant le seuil d’exposition aux particules fines fixé par l’OMS, l’espérance de vie mondiale augmenterait de 2,3 ans, sur la base de données collectées en 2021.
À titre de comparaison, le tabac réduit en moyenne l’espérance de vie mondiale de 2,2 ans, et la malnutrition infantile et maternelle d’1,6 année.
Des moyens insuffisants
C’est en Asie du Sud que les effets de la pollution de l’air sur la santé publique sont très prononcés. À l’échelle globale, le rapport pointe le fait que les régions les plus exposées sont celles recevant le moins de moyens pour lutter contre ce risque.
Christa Hasenkopf, à la tête des programmes sur la qualité de l’air de l’EPIC, a indiqué à l’AFP :
Il y a un profond décalage entre les endroits où l’air est le plus pollué et ceux où sont déployées collectivement et mondialement le plus de ressources pour résoudre ce problème.
Aucun dispositif international
Car c’est un fait, si des outils internationaux existent en matière de santé par exemple (paludisme, tuberculose…), ce n’est pas le cas pour la pollution de l’air.
Et le rapport de préciser à ce sujet :
Et pourtant, la pollution de l’air réduit davantage l’espérance de vie moyenne d’une personne en RDC (République démocratique du Congo) et au Cameroun que le VIH, le paludisme et autres.
Si des efforts sont faits localement (en Chine, en Europe, aux USA via le Clean Air Act qui a favorisé la réduction de la pollution atmosphérique de 64,9% depuis 1970…), les efforts sont menacés par par la multiplication des feux de forêt et des épisodes de sècheresse.