D'après une récente étude, la consommation de café serait en partie génétique. Un gène jouerais sur la capacité à gérer la caféine, et donc le besoin d'en boire plus ou moins.
Impossible de passer la journée sans une perfusion de café ? Abonné à la machine à café au point qu’on se demande s’il vous arrive de travailler ? Fini les justifications à demi-mot, désormais vous pourrez dire que c’est dans vos gènes. En effet la consommation de café serait génétique, d’après une étude publiée jeudi dernier.
Un gène qui contrôle le métabolisme de la caféine
Des scientifiques de l’université d’Edimbourg en Ecosse, en collaboration avec des collègues de l’université de Trieste en Italie, ont publié une étude dans le journal Scientific Reports. Les chercheurs ont mis à jour un lien entre la génétique et le besoin de café. En cause, un gène au poétique nom PDSS2, qui influe sur la capacité du corps à dégrader la molécule de la caféine.
Autrement dit, ce gène contrôle le métabolisme et la durée de vie de la caféine dans le corps. Les personnes qui présentent une certaine forme de ce gène mettraient plus de temps à évacuer la caféine du corps et en ressentiraient les effets plus longtemps. Par conséquent ces personnes auraient besoin de consommer moins de café pour les mêmes bénéfices.
Deux études dans deux pays, sur un total de presque 3.000 personnes
Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont analysé les données génétiques de plus de 1.200 participants italiens. Ils ont ensuite comparé les résultats avec la consommation journalière de café donnée par chaque volontaire. Et il s’avère que les personnes avec la variation de PDSS2 étudiée boivent en moyenne une tasse de moins que les personnes qui en sont dépourvues.
Un essai confirmé lors d’une deuxième étude par les chercheurs, aux Pays-Bas. Ils ont mené des analyses sur 1.700 néerlandais et l’effet du gène sur la consommation de café semble toujours présent, avec une influence légèrement plus faible dans ce cas. Une étude à valider de manière empirique, qui montre le rôle des gènes sur la consommation.