Le dépistage du cancer du col de l’utérus n’est pas assez pratiqué
Si dépistage mais aussi vaccin progressent, des efforts doivent encore être mis en œuvre.
Lundi 24 janvier, Santé publique France a publié des chiffres à l’occasion de la Semaine européenne de prévention du cancer du col de l’utérus. En rappelant en préambule que chaque année en France, 3 000 femmes en sont touchées, et 1 100 en meurent.
Si le dépistage de ce cancer progresse dans notre pays, tout comme la vaccination contre l’infection au papillomavirus (HPV) qui la provoque cette maladie, ils restent cependant insuffisants, ont mis en garde les autorités sanitaires.
Un cancer qui peut être éliminé
Et pourtant, l’OMS estime que ce cancer peut être éliminé si dépistage et vaccination sont entrepris. Le dépistage, dont le but est d’établir un diagnostic de lésions précancéreuses ou de traiter un cancer au stade précoce, doit être effectué tous les 3 ans entre 25 et 29 ans (après 2 tests réalisés à 1 an d’intervalle et dont les résultats sont normaux) et tous les 5 ans entre 30 et 65 ans.
Santé publique France considère que la couverture du dépistage pour les femmes âgées de 25 à 65 ans est de 59% pour la période 2018-2020. Ce qui correspond à une huasse légère en regard de la période précédente: 58% pour 2017-2019.
Le vaccin ? Peut mieux faire
C’est dans les départements et régions d’outre-mer, à l’exception toutefois de La Réunion, mais aussi en Seine-Saint-Denis, Val-d’Oise et Val-de-Marne, que les couvertures inférieures à 50% sont relevées. Elle est jugée « insuffisante » et « loin des 70% préconisés par l’Union européenne », a estimé Santé publique France.
L’autre volet préventif concerne donc la vaccination. Si les vaccins sont sur le marché depuis une vingtaine d’années contre les infections à HPV, la couverture vaccinale est certes en progression chez les adolescentes depuis plusieurs années, mais n’est pas suffisante (41% pour une dose à 15 ans en 2020, contre 35% en 2019) et 33% pour le schéma complet à 16 ans (un taux de 28% en 2019). La France a étendu la vaccination aux garçons.