Le risque d’AVC est accru chez les plus précaires
L'étude du ministère de la Santé que ce risque touche particulièrement les personnes entre 45 et 64 ans.
Ce jour, le ministre de la Santé publie une étude selon laquelle de risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) et de souffrir de séquelles est pus fréquent parmi la population la plus pauvre.
Ainsi, les Français parmi les 25% les plus précaires ont nettement plus de risques de subir un AVC que les 25% les plus riches, précise la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) qui s’est basée sur des données s’étalant de 2014 à 2017.
Davantage de risques de séquelles
Ainsi, les personnes les plus modestes sont victimes 40% plus souvent d’un accident vasculaire cérébral que les personnes les plus aisées. La classe d’âge entre aussi en ligne de compte : chez les 45-64 ans, « le taux de survenue d’un AVC est presque deux fois supérieur » et s’atténue « aux grands âges ». Pour preuve, aucune différence n’est relevée après 85 ans.
Au-delà de ce risque plus important de survenue, celui de séquelles plus graves se pose également. En effet, le risque de paralysie persistante au-delà de 24 heures augmente de 22%, et celui de troubles du langage de 11%. La Drees précise que ces complications sont « fortement corrélées à la qualité et à la rapidité de la prise en charge initiale ». Seulement, le niveau de vie a un rôle sur l’accès aux « services les plus adaptés » à l’hôpital. De fait, les plus précaires ont « 10% de chances de moins d’être prises en charge en UNV (unités neuro-vasculaires) ».
En 2019, 123 000 personnes ont été hospitalisées pour un AVC. Ces accidents représentent une cause importante de handicap et sont l’une des principales causes de mortalité.