Le sommeil des Français se dégrade, pourquoi ?

Photo d'illustration. Le sommeil Pixabay
Une enquête pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance et de la Mutuelle générale de l’Education nationale pointe de nombreux troubles anxiodépressifs.
À l’occasion de la Journée mondiale du sommeil, Opinion Way a mené son étude annuelle* pour le compte de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) et de la Mutuelle générale de l’Education nationale (MGEN).
Et c’est un fait, la qualité du sommeil des Français se détériore et de nombreuses idées reçues circulent encore et toujours.
Difficultés de sommeil pour 60% des Français
Ainsi, 6 personnes interrogées sur 10 admettent des difficultés de sommeil, qu’il s’agisse de réveils nocturnes ou d’insomnies, contre 4 sur 10 en 2021.
Dans le détail, les femmes et les jeunes sont en général plus sujets à l’anxiété que le reste de la population (39% des femmes et environ 41% des 18-34 ans, contre 31% pour le reste). Et ces deux populations déclarent le plus de réveils nocturnes (91% contre 80% de l’ensemble des personnes interrogées), d’insomnies (35% contre 20%), et une moins bonne qualité de sommeil générale.
Selon le Dr marc Rey, président de l’INSV, cette mauvaise qualité du sommeil est liée à “la série de crises que l’on traverse depuis le Covid et qui ont un impact sur le quotidien des Français (guerre en Ukraine, hausse des prix, inquiétudes à l’égard de la réforme des retraites…)”.
Les médicaments, la fausse bonne idée
Le recours à la chimie par les personnes anxieuses ? Pour le Dr Dr Isabelle Poirot, psychiatre spécialisée dans les troubles du sommeil et membre de l’INSV, “Ces personnes anticipent un mauvais sommeil ; la prise d’hypnotiques va les rassurer mais ne va pas guérir leur trouble”.
Autre mauvaise idée : la consommation d’alcool. Car 1 Français sur 6 pense encore qu’il s’agit d’une bonne solution. Or, rappelle la spécialiste, “On a l’impression de s’endormir plus vite, sauf qu’en vérité l’alcool allège et fragmente le sommeil”. Le sport ? Pourquoi pas, “mais pas intensément le soir”. Préférer le début de journée. Même constat pour l’usage des écrans.
La sieste pour récupérer
Il n’est pas conseillé non plus d’aller se coucher plus tôt en attendant que le sommeil nous tombe dessus. La spécialiste conseille de se lever et de se détendre d’une autre manière.
Quant au fait de “récupérer” d’une mauvaise nuit, elle recommande la sieste plutôt que la grasse matinée.
* réalisée du 2 au 12 décembre 2022 auprès de 1 004 personnes représentatives des Français âgés de 18 à 65 ans.
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