L’indice de rondeur corporelle : Le nouvel indicateur de poids qui pourrait détrôner l’IMC ?
Cet indicateur, résultant d'un calcul sophistiqué qui prend en compte la morphologie du corps au lieu de simplement quantifier le rapport taille-poids, vise à identifier plus précisément les dangers liés à l'obésité. Comment pourrait-il révolutionner notre approche du surpoids?
Tl;dr
- Des scientifiques américains et chinois suggèrent l’utilisation de l’indice de rondeur corporelle.
- Cet indice pourrait aider à estimer le risque de mortalité et identifier des individus à haut risque.
- L’indice de rondeur corporelle se base sur les circonférences des hanches et de la taille.
- L’IMC peut présenter des limites, d’où l’intérêt de l’indice de rondeur corporelle.
Une nouvelle approche pour estimer le risque de mortalité
Annoncé dans une récente étude par des chercheurs sino-américains, l’indice de rondeur corporelle (BRI pour Body Roundness Index) pourrait être un outil innovant pour évaluer les effets néfastes du surpoids et de l’obésité sur la santé. Ce nouvel indice, simple et non-invasif, pourrait remplacer l’indice de masse corporelle (IMC) habituellement utilisé comme une valeur de référence.
Un véritable danger pour la santé publique
En se basant sur les dossiers médicaux de près de 33.000 patients suivis pendant une vingtaine d’années, ces chercheurs ont noté une tendance à une mortalité accrue chez les personnes dont le BRI est supérieur ou inférieur à la normale. Ils ont indiqué que cela suggère un lien entre le surpoids et la mortalité à travers une courbe en forme de « U ».
L’importance de la répartition de la graisse corporelle
Pour estimer les risques liés au surpoids, le BRI incorpore les circonférences des hanches et de la taille, permettant ainsi de quantifier à la fois la graisse totale et la graisse viscérale. Selon les chercheurs, la graisse viscérale se révèle être un marqueur fiable de risque accru de problèmes cardiovasculaires, de troubles métaboliques et de cancers. Cela lui permettrait de mieux dépister les maladies liées au poids, contrairement à l’IMC.
Des limites à l’IMC
L’IMC, bien qu’étant largement utilisé, ne tient pas compte des autres composants définissant le poids d’une personne autres que la graisse, comme les muscles, les os, l’eau et les organes. Il ne considère pas non plus la répartition de la graisse dans le corps. Des chercheurs du CNRS ont ainsi souligné, dans un article paru en avril dernier, que l’IMC présentait des limites notamment pour certaines catégories de personnes comme les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes ou les sportifs de haut niveau.
En conclusion, le BRI, développé par la Professeure de mathématiques Diana Thomas, semble être un outil plus précis que l’IMC pour évaluer les risques de santé liés au poids. Cependant, en attendant que les méthodes de calcul soient affinées, les chercheurs recommandent de combiner les deux méthodes pour une meilleure appréciation de la condition physique des patients.