Loi santé: le principal syndicat de médecins libéraux menace de durcir son mouvement
Le principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, qui appelle à la grève du 24 au 31 décembre, a menacé mardi de « prolonger et durcir ses actions » au-delà de cette date pour obtenir la réécriture du projet de loi santé et des revalorisations tarifaires.
« Considérant que les signes d’ouverture exprimés par la ministre (de la Santé Marisol Touraine, ndlr), n’ont pour l’instant aucune traduction concrète (…), l’Assemblée générale de la CSMF a décidé de maintenir son appel à la fermeture des cabinets médicaux du 24 au 31 décembre 2014 », a rappelé la Confédération des syndicats médicaux français dans un communiqué.
« Elle n’hésitera pas, au cas où le gouvernement n’apporterait pas les réponses attendues, à prolonger et à durcir ses actions de protestations, au-delà du 31 décembre, pour obtenir satisfaction aux demandes légitimes et raisonnables des médecins libéraux », a-t-elle ajouté.
La CSMF, qui représente spécialistes et généralistes, réclame entre autres la « réécriture du projet de loi santé », qui donne selon elle trop de pouvoirs aux agences régionales de santé (ARS) ou encore la « suppression du tiers payant (- dispense d’avance de frais, ndlr -) généralisé » prévu par le texte d’ici 2017.
Comme elle, les trois autres principaux syndicats de médecins généralistes appellent à la fermeture des cabinets et à une grève des gardes fin décembre pour demander la revalorisation de leur consultation à 25 euros.
Tous ont maintenu leur appel à la mobilisation à l’issue des concertations relancées ce mois-ci par Marisol Touraine, qui leur a notamment promis des « garanties » sur le tiers payant.
Le mécontentement du monde médical n’a cessé d’enfler depuis la présentation du projet de loi santé en octobre, dont l’examen par le Parlement a été repoussé au printemps.
Les urgentistes, notamment, sont appelés à la grève à partir du 22 décembre, les cliniques à partir du 5 janvier.
Début décembre, le ministère de la Santé a assuré que l’accès aux soins serait garanti, des directives ayant déjà été envoyées aux ARS pour permettre aux préfets de réquisitionner des médecins et assurer ainsi la continuité des soins.