Une longévité plus longue associée aux accouchements tardifs
Une étude américaine établit un lien entre les maternités tardives et une meilleure espérance de vie.
Si les grossesses tardives entrainent plus de risques pour l’enfant ou la mère, il semblerait qu’elles ne soient pas forcément négatives, en tout cas sur le plan de l’espérance de vie de la mère. Une étude américaine montre une correlation entre la longévité et l’accouchement tardif. Les femmes qui auraient leur dernier enfant après 30 ans présenteraient de plus grandes chances de vivre longtemps.
Meilleure espérance de vie ?
Pour établir ce lien, les chercheurs de l’étude publiée dans la revue médicale Ménopause se sont intéressés aux télomères des mamans. Ce sont des morceaux d’ADN présents à l’extrémité des chromosomes qui servent en quelque sorte de capuchon pour les protéger. Ceux-ci se raccourcissent naturellement avec le temps mais aussi sous l’effet d’une mauvaise alimentation, du tabagisme ou de la sédentarité.
Ils servent d’indicateur de l’âge biologique et par conséquent, plus ils sont longs plus la personne est susceptible de vivre longtemps. Les scientifiques américains ont donc étudié la taille des télomères chez 387 mères d’au moins 70 ans participant à l’étude Long life Family Study.
Deux fois plus de télomères plus longs
Les chercheurs de l’université de Columbia (Etats-Unis) ont constaté que les femmes ayant mis au monde leur dernier enfant à l’âge de 33 ans ou plus présentaient deux fois plus l’espérance de vie parmi les 20% plus élevées. Elles avaient une fréquence moyenne de 35,7% des 20% de télomères les plus long constatés et deux fois plus de chances de vivre jusqu’à 95 ans comparé au mères ayant accouché de leur dernier enfant avant 29 ans, avec 20,2% de fréquence des télomères les plus longs.
Pour autant les chercheurs rappellent qu’il ne s’agit que d’une corrélation et pas d’un lien de cause à effet. Ils notent que la taille des télomères des femmes aux bons résultats au delà de 30 ans peut être justifiée tout simplement par une bonne santé et une bonne hygiène de vie. Ils rappellent que les facteurs personnels et sociaux qui jouent souvent sur l’âge de procréation, peuvent aussi influencer la longévité et la longueur des télomères.