Le LSD a mauvaise presse depuis qu’il a été considéré comme un puissant psychotrope. Un temps délaissé par les scientifiques, de nouvelles études relancent cependant l’intérêt thérapeutique de cette drogue.
Le LSD reste pour beaucoup de personnes une drogue récréative consommée par les hippies dans les années 60. Les premières études scientifiques sur le LSD remontent aux années 50. Ensuite durant les années 70 et 80, les recherches sur ce produit ont été abandonnées puis reprises petit à petit à la fin des années 90. Une équipe de scientifiques britanniques vient de publier une nouvelle étude sur la drogue qui relance l’intérêt thérapeutique de ce produit controversé.
Observation du comportement du cerveau sous emprise de LSD
Grâce aux nouvelles technologies d’imagerie médicale, le groupe de scientifiques de l’Imperial Collège de Londres a pu observer et analyser le comportement du cerveau sous l’emprise de l’hallucinogène préféré des hippies et leurs découvertes sont assez prometteuses. Pour mener à bien leur expérience, les médecins ont administré à une vingtaine de cobaye de faibles doses de LSD et ont observé les zones activées du cerveau sous l’emprise du psychotrope.
Résultat : certaines zones du cerveau, normalement déconnectées entre-elles, changent de comportement et fonctionnent simultanément grâce à l’emprise du LSD. Robin Carhart-Harris, un scientifique de l’équipe, explique que “Normalement, notre cerveau est composé de réseaux indépendants qui séparent différentes fonctions spécifiques, comme la vision, l’ouïe ou le mouvement. Sous LSD, la séparation de ces réseaux se brise et on obtient un cerveau plus intégré, plus unifié“. Sous LSD, le cerveau fonctionne comme celui d’un enfant ajoute le scientifique.
Un futur usage contre les addictions et la dépression ?
Les scientifiques, grâce à leurs observations, pensent qu’en affinant les recherches sur le cerveau, il sera possible de comprendre exactement les interactions qu’entraîne le LSD sur le cerveau et lui trouver des usages thérapeutiques.
Les psychiatres se sont longtemps intéressés au LSD et pensaient que sa consommation avait des effets notables sur la dépendance à l’alcool et la dépression. De nouvelles études et de nouveaux tests seront cependant nécessaires avant de mettre au point un médicament au LSD pour soigner la dépression et la dépendance.